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La tarte télévisuelle

Publié le 09 février 2008 par Steveproulx

Tarte Cette semaine, le CRTC a tenu des audiences publiques à Gatineau sur l'avenir du Fonds canadien de télévision. Encore une fois, on s'est demandé comment couper la tarte pour que tout le monde ait droit à son morceau.

Le Fonds canadien de télévision (FCT) a été créé pour favoriser la production d'émissions canadiennes. En 2006-2007, ce Fonds a reçu 288 millions de dollars de deux sources principales.

1) De Patrimoine Canada, 120 millions $.
2) Des fameuses redevances des câblodistributeurs et des services de distribution par satellite, 150 millions de $.*

Or, qu'ils viennent du public ou du privé, vous remarquerez que les revenus du FCT viennent en fait de vos poches.

Vous contribuez à ce Fonds en payant vos impôts et en payant votre compte de câblodistribution ou de télé par satellite.

Ainsi, lorsqu'on parle de l'avenir du FCT, on parle en fait de la façon dont l'argent que vous payez pour la production d'émissions canadiennes devrait être distribué.

C'est un peu comme si vous fournissiez la tarte, mais que d'autres s'occupaient de la couper en morceau. Remarquez, c'est partout pareil.

Les câblodistributeurs (Quebecor et Shaw) se plaignent du FCT depuis longtemps. Quebecor, par exemple, a annoncé l'an dernier vouloir créer son propre Fonds qui financerait ses propres émissions avec son argent à lui.

Le FCT doit être revu, mais pas à la sauce Quebecor.

La meilleure idée entendue jusqu'ici est celle d'Astral Média, ce groupe qui possède à peu près toutes les chaînes spécialisées du Québec (de Canal D à Historia).

Astral propose que le Fonds canadien de télévision soit scindé en deux volets. Un volet « public » qui serait accessible aux productions destinées aux diffuseurs publics (Radio-Canada, Télé-Québec) et un volet « privé » qui financerait les productions destinées aux diffuseurs privés (TVA, TQS et les chaînes spécialisées).

Bien sûr, le volet « public » serait alimenté par Patrimoine Canada (le gouvernement fédéral), alors que le volet « privé » serait alimenté par les redevances d'abonnement au câble ou à la télé satellite.

En somme, l'argent public irait à la télé publique et l'argent privé irait à la télé privée.

C'est un début de solution.

*Les autres sources de revenus du Fonds proviennent d'intérêts et de récupération d'investissement dans certaines productions.


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