Magazine Journal intime

Enfin le retour et libre...

Publié le 09 février 2008 par Neo_igs_police

Le temps est bien frais à l' extérieur dans la cour de la Préfecture de Police, mais je suis bouillant de fatigue, d 'énervement et de tristesse à l 'intérieur, de plus je m 'inquiète car je n 'ai pas vu ma mère depuis plus de 24heures.

 

Je salue le collègue planton à la porte , comme ça fait du bien de se retrouver libre dans la rue parmi tout le monde qui grouille de partout, la plupart rentre du travail et s 'empresse de retrouver sa famille, tout comme moi ma maman mon chien et mon chat que j' adore.

 

Je m 'engouffre dans la station de métro la plus proche afin de récupérer ma voiture en espérant qu' elle n' a pas été mise en fourrière, je fais vite mais pas mieux que le métro. Heureusement je retrouve bien mon véhicule au lieu où je l 'avais laissé.  Tout se passe bien, je me sens chez moi rassuré, quoique avec une certaine peur d' un contrôle de police, j' ai encore du mal à rentrer dans ma tête que je suis toujours un des leurs et non leur ennemi, mais je sais que cela va passer d' ici quelques jours, car si j' en veux énormément à l' IGS, j' aime toujours la Police je suis juste mal à l' aise surtout j' imagine les quolibets que je vais entendre à mon service en reprenant mon travail, surtout j' ai tout pour moi, encore célibataire , j' habite chez ma maman seul etc, je ne bois pas.

 

Arrivé enfin à la maison, le chien m' a fait la fête, ma mère en cuisine me demande ce que j' ai fait  et si ça va bien, biensûr par simple curiosité, mon chat comme à son habitude me frôle les jambes  elle aussi contente de me revoir.

 

Comme toujours je ne mens pas et j' informe ma mère de cette journée passée avec les détails, je ne préfère écrire ses réponses, mais comme elle me dit , le plus important c' est que tout est règle en remettant le doigt sur la mauvaise attitude et l' incompétence de l' IGS.

 

Heureusement je me souviens, nous sommes vendredi soir , maman a terminé son travail, elle exerce depuis des années comme chimiste dans un laboratoire d' un grand groupe très connu, je peux  la féliciter, une fois je suis allé la voir dans son labo, j' ai vu des cahiers , je n' en croyais pas mes yeux de la complexité de ce qu' elle faisait car il ne faut pas oublier elle n' a pas eu ma chance de faire des études, à cause de la guerre et des moyens difficiles de mes grands parents à cette époque, pour se donner une idée, la nouvelle personne qui va la remplacer dans quelques années est ingénieur et c' est ma mère qui la forme pour la succéder à sa retraite.

 

Samedi matin, je me réveille après avoir passé une très bonne nuit dans mon lit, puis aussitôt les mauvais souvenirs me reviennent en tête, l' angoisse s' en suit, puis quelques paroles avec ma mère et les caresses au chien et au chat je me ressens un peu mieux mais il en faut peu pour retomber, j' ai même peur de sortir comme si tous les voisins savaient ce que j' avais subi, je pense que c' est ce que l' on nomme le contrecoup.

 

Je me remémore toute mon enfance, ma jeunesse puis je ne peux me sortir de la tête ma nuit dans une cage en garde à vue, je crois qu'en dehors du côté physique , une nuit sur une planche en bois en guise de lit, c' est le côté moral qui m' a fait le plus mal, car j' étais vraiment le seul et le mieux placé pour savoir ce que j' avais fait ou pas fait, je ne méritais donc pas ça.

 

La matinée passe je reste sur le divan à regarder la télévision, la chatte sur mes genoux, mon chien à mes pieds, puis vient l' heure du déjeuner, je n' ai vraiment pas faim, je me force, je pense qu' à une chose en permanence, je n' arrive pas à me l' ôter de la tête de plus je dois contacter mon service, j' imagine qu' ils m' ont mis des jours de repos.

 

Loin d' y penser, mais bonne surprise, dans l' après-midi un collègue sonne à la porte, je lui ouvre et aussitôt il me rassure en me disant que tout le monde au service était au courant mais que personne ne me fera de remarques désobligeantes, il ajoute ce qui me redonne le moral, que personne n' a cru un instant à ce que l' on voulait me faire supporter à l' IGS, quant à la radio c' était tellement bête de m' avoir attaqué sur cela, de plus que de nombreux collègues savaient que j' avais cette passion la radio.

 

J' accompagne mon collègue au service car telle était sa démarche venir me chercher sur la demande de mon Chef de service  pour lui faire un rapport comme toujours dans ces situations ce que l' on nomme  "rapport". Comme il m' avait bien été dit personne ne me fait de remarques désobligeantes, ni questions, seul le responsable de mon syndicat souhaite avoir le maximum d' informations afin de prendre le dossier car rien n' est terminé, la procédure pour la détention d' une radio est toujours en cours, mais je n' ai pas vu de juge car cela n' est pas pénal,mais à chaque procédure de l' IGS si minime soit l' infraction, une procédure administrative suit.

 

Je m' enferme dans un bureau face à une machine à écrire et je me mets à rédiger mon rapport de plusieurs pages pendant plusieurs heures que j' adresse à Monsieur le Commissaire Principale de Police de mon service. J' en donne copie à mon responsable syndical, ce qui lui servira pour défendre ma cause, puis on me raccompagne à mon domicile .

 

Je dois revenir lundi à 9h00 et sans arme, la galère va continuer.


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