... et j'ai pas eu le temps de le mettre sur le papier ou sur l'écran, qu'il avait disparu.
C'est rageant parce que j'y ai pensé pendant 20-30 minutes, toutes les phrases se sont déposées dans mon esprit qui, pour une fois, n'était pas embrumé par le réveil. J'ai pris le temps d'écrire les mots dans mon esprit, de me les relire, de corriger ici ou là et je me suis rendormie parce que c'était un texte si réussi que j'en ai éprouvé le besoin de le savourer. Un texte sur le sommeil, sur le plaisir de s'abandonner, de sentir son corps engourdi... Il était génial !
Et voilà, je ne l'ai pas écrit immédiatement à mon réveil définitif, trop occupée à remettre en route la vie quotidienne, et du coup, j'ai fini par l'oublier.
C'est dingue comme ça m'arrive souvent ça ! Et pourtant, j'ai un petit carnet dans mon sac, qui pour une fois était sur la table basse, pas si loin... Mon ordi était pas si loin non plus... mais je voulais en profiter de mon texte, le savourer, sans avoir la bassesse tristement matérielle de l'écrire.
Alors, désolée (j'en suis moi-même la première désolée parce qu'il ne reviendra que dans ce moment entre deux sommeils et qu'il faut que j'ai bien dormi avant, que je me rendorme pour le plaisir et non pas besoin... autant dire qu'en ce moment, avec les journées de folie que j'ai, c'est pas prêt de se reproduire !)
Et puis peut-être que je finirais par le garder pour moi, comme tant d'histoires qui me traversent l'esprit. Parce que parfois aussi, on veut garder des textes comme des secrets, juste pour soi.