Mais si la Serbie est aux portes de l'Union européenne, c'est encore loin d'être le cas pour l'Albanie et la Macédoine empêtrées dans de graves crises politiques. Dimanche 5 juin, les Macédoniens sont invités à se rendre aux urnes après que le président du Parlement ait dissout l'Assemblée le 15 avril dernier. L'opposition refusait de siéger au parlement et bloquait de facto son fonctionnement. Le parti au pouvoir, VMRO-DPMNE (chrétien-démocrate) est accusé au mieux de dérives autoritaires par le SDSM (sociaux-démocrates), justifiant ainsi son attitude. Indépendante depuis 1991, après une courte guerre, une des moins meurtrières rappelons-le, pour acquérir son indépendance face à la Serbie, la Macédoine est peuplée de 64% de Macédoniens et de 25% d'Albanais. C'est ainsi que la scène politique est dominée par deux grands partis leVMRO-DPMNE (nationaliste avant de devenir chrétien-démocrate) et le SDSM, d'abord communiste puis social-démocrates voire néolibéral. Au vu de l'importance de la population albanaise, des petits partis politiques représentent cette population et aident à la formation de coalition après les élections. Ce qui ne devrait pas manquer de se faire après le 5 juin.
En Albanie, la situation est encore plus critique car des émeutes ont eu lieu suite aux élections municipales du 8 mai 2011 et ils faut rappeler qu'en janvier quatre personnes ont trouvé la mort lors de manifestations anti-gouvernementales. Comme en Macédoine, le gouvernement de Sali Bérisha est accusé de corruption et d'incompétences et là aussi, l'opposition boycotte les travaux parlementaires. La tension ne devrait pas retomber tout de suite car le 28 juin, les Albanais seront de nouveaux invités à voter, cette fois-ci pour les législatives. Le duel qui se joue depuis de nombreuses années entre l'actuel président de la République Sali Berisha et le socialiste et ancien maire de la capitale Tirana, Edi Rama devrait être à son comble d'autant plus que d'après les derniers sondages, les partis seraient au coude à coude.
La route vers la démocratie est loin d'être un long fleuve tranquille. L'Union européenne s'est dite satisfaite de l'arrestation de Mladic, le 26 mai 2011. Mais aprè...