Cousu Main accueille Juliette Mezenc.

Publié le 03 juin 2011 par Caroline

Pour la première fois, je participe aux « vases communicants »

Le premier vendredi du mois, chacun écrit sur le blog d’un autre, à charge à chacun de préparer les mariages, les échanges, les invitations. Circulation horizontale pour produire des liens autrement… Ne pas écrire pour, mais écrire chez l’autre. La liste des échanges en ce 3 juin est consultable ici.

Sur l’invitation de Juliette Mézenc, cette amie qui écrit, creuse un travail passionnant autour du Brise-lame à Sète avec son écriture, en cherchant la mémoire qui habite cet construction qu’elle érige ainsi comme un monument du quotidiens fait de béton mais aussi de la mémoire de tous les pêcheurs, promeneurs qui le côtoient.
Cousu Main la reçoit donc en ce premier vendredi du mois de juin.

Pour Seb.

Une main a ouvert l’urne.

Le vent s’y est engouffré,

la cendre.

Les yeux se sont ouverts,

un peu,

un peu plus, tout près de l’écarquillement,

un goéland surgi de derrière le mur avait

de justesse

évité le nuage gris,

bifurcation, ligne brisée, plan de vol modifié, l’aile dans la cendre a trempé,

le goéland in fine s’est élevé.

Il s’est ensuite dirigé dignement vers le large. On en vit plus d’un sourire en le suivant des yeux,

quelques grammes du corps réduit sur les plumes,

forcément.

Moi aussi je me suis surpris à sourire, j’ai même pensé que Primo Levi était là, tout près :

 « C’est vers le carbone, élément de la vie, que se tournait mon premier rêve littéraire, un rêve insistant, à une heure et en un lieu où ma vie ne valait pas grand-chose : 

oui, je voulais raconter 

l’histoire d’un atome de carbone. »

 

Mon texte est accueilli donc par elle sur son blog.

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