Magazine Journal intime

Mon livre de bus, #7

Publié le 02 juin 2011 par Veronique_m
Je n'ai toujours pas réussi à me décider à prendre le vélo pour aller au travail. Je vous passerai le chapitre météo, vous devez avoir une idée de la raison pour laquelle le bus reste le moyen le plus sûr de se rendre au travail au sec...
Donc, en attendant, je lis. Le livre de bus que j'ai récemment terminé n'est pas un bon livre de bus. Pas parce que je n'ai pas aimé le lire, mais parce que c'est une grosse brique. Pas pratique du tout. 600 et quelques pages, ça fait lourd... Il a fallu que j'accélère le rythme en le lisant à la maison, parce que la bibliothèque me le réclamait.
P1040390
Revenir de loin raconte l'histoire d'une femme qui se réveille après un accident de voiture qui l'a plongée dans le coma et lui a fait perdre la mémoire. Elle n'aime pas trop ce qu'elle découvre petit à petit de son ancienne vie, surtout sa fille et son mari qui lui rendent visite à l'hôpital, et elle profite d'avoir un tableau blanc pour repartir à zéro. Mais des bribes de son passé commencent à lui revenir en tête, malgré elle, et tôt ou tard, il lui faudra bien affronter ce qui a été sa vie. Et celle-ci n'a pas été un long fleuve tranquille, elle s'en rendra compte, et le lecteur le découvrira avec elle, petit à petit.
Ça faisait longtemps que je n'avais pas lu du Marie Laberge. Il y a 10 ans, comme bien des gens au Québec, j'ai dévoré passionnément la trilogie Gabrielle-Adélaïde-Florent, que je n'ai jamais touchée depuis.
Revenir de loin est tout à fait différent -à part en taille, elle n'a vraiment aucune difficulté à écrire, ma parole- mais ça reste du Marie Laberge. C'est intense, sombre, parfois même un peu lourd à porter, même si j'ai eu du plaisir à le lire, et que je me suis attachée aux personnages. Mais... comment dire, les personnages, justement, ont un petit côté caricatural irritant par moments. Les gentils sont gentils, les idiots sont idiots, les nobles sont nobles. Un peu trop à mon goût. Et puis il y a trop de tout. Les sentiments sont disséqués, pré-digérés, on n'a aucun travail à faire, l'imagination a peu de place ici.
J'ai beaucoup aimé le début, j'enviais Yolande d'avoir cette possibilité de laisser le passé derrière elle, de recommencer à neuf sans tous les préjugés qu'on accumule dans la vie. Chaque fois que j'ai changé de pays, j'ai eu un peu le sentiment d'avoir une occasion de faire peau neuve en laissant derrière moi des petites choses dérangeantes de mon passé, même si je me suis vite rendu compte qu'elles s'étaient cachées dans mes bagages à mon insu...
Les souvenirs de Yolande refont surface. C'est long et laborieux, un peu trop à mon goût, j'aurais volontiers coupé ici et là, ne serait-ce que pour respirer un peu, car le livre est parfois étouffant. Ce qui m'avait aussi marquée de la trilogie et que j'ai à un moment redouté dans ce livre, c'est la violence. Ici aussi, il y en a. J'ai même eu peur pendant quelques dizaines de pages qu'il y en ai davantage. Ouf, on y échappe.
Finalement, je dois quelques dollars à la bibliothèque pour l'avoir rendu en retard, je ne le mettrais pas dans mon top 10, je ne le recommanderais pas forcément à tout le monde, mais j'ai eu du plaisir à le lire. Sans regrets.
Lire la critique du Devoir ici.

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Veronique_m 54 partages Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossiers Paperblog