Magazine Journal intime

Alors, on remet ça ?

Publié le 03 juin 2011 par Fyfe
Au risque de mettre en péril la pérennité de l'humanité, et surtout, l'assise financière de ma retraite sous les cocotiers (avant mes 87 ans, si possible, merci), le Crampon est toujours fils unique.
J'avoue que je n'aime pas trop l'idée.
J'ai de trop bons souvenirs d'enfance avec ma sœur pour ne pas souhaiter autant de bonheur à mon fils.
Bon, ok, on s'est castagné plus souvent qu'à notre tour, cette petite peste avait érigé au niveau olympique la mauvaise foi et la perfidité (ne nie pas dans les comm', sinon je raconte comment tu m'accusais de t'avoir tapée si je refusais de jouer avec toi), pendant qu'en retour, j'exerçais sur elle quelques chantages peu glorieux.
Certes.
Mais je me souviens aussi de nos jeux idiots, de notre complicité dans les conneries, de nos confidences d'adolescentes, de notre union sacrée anti-parentale,  de notre colocation d'étudiantes, de nos squattages et hébergements d'urgence respectifs, et de ce lien indescriptible et indestructible qui nous unit depuis toujours.
J'aimerais vraiment que le Crampon ait cette chance.
Ce qui implique aussi de lui permettre de se liguer contre nous avec son frère ou sa soeur, je sais.
Je suis un peu folle, mais je me dis que tant que les enfants ne sont pas en supériorité numérique dans la cellule familiale, ça se gère (ensuite, c'est courage, fuyons)(selon mes estimations personnelles).
Mais pourquoi donc ne faisons nous pas un autre enfant, alors ?
Ben, la réponse est sur ce blog, je ne vous fais pas de dessin.
J'ai une théorie toute personnelle concernant les couples qui font des enfants très rapprochés.
Leur premier n'était pas assez chiant. Ou il dormait trop. Un truc dans ce goût-là.
Pour nous autres, parents de pénibles aussi adorables qu'épuisants, ce n'est tout simplement pas envisageable.
Parce qu'on se projette en imaginant que le second sera du même genre que le premier.
Pour certains c'est rassurant, donc ils se lancent la fleur au fusil. Pour d'autres c'est... euh... une vision apocalyptique.
Là où on est très cons, c'est que maintenant que le Crampon retrouve ENFIN ses marques (comprendre : il dort et il ne hurle pas NON à tout bout de champ), on se dit qu'on aurait dû faire 4 enfants d'affilée, pour rentabiliser nos 2 ans et demi de nuits blanches.
Parce que là, on est quand même très moyennement motivés par la perspective de remettre ça. 5 ou 6 ans de nuits blanches,  ça ne me semble tout simplement pas humainement tolérable.
Alors deux options :
1. la fabrique de bébés se sort les doigts (pardon, mais je crois que je leur en veux encore un peu) et met en place un vrai SAV digne de ce nom et nous livre un truc qui FONCTIONNE
2. rien.
Ouaip.
PS : ce billet laisse peut être la place au doute, alors je précise : je ne suis pas enceinte, je n'essaye même pas de l'être. C'est peut être éventuellement dans l'air du temps, c'est tout. Je vous rappelle que les idées doivent cheminer assez longuement dans mon petit cerveau pour être digérées.

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