Brèves d’un site de rencontres : dialogue de sourds

Publié le 06 juin 2011 par Anaïs Valente

Sa première question : « Tu cherches amitié ? »

Moi : « Amitié et amour en fait, mais le terme amitié fait fuir, parfois, les obsédés… » (et puis comme ça, si le mec qui me contacte est hyper lourd, je me retranche derrière ma demande d’amitié, voyons voyons, qu’allais-tu imaginer, moi un plan Q, jamais au grand jamais).

Lui : « Bon, je cherche amour, mais je te propose mon amitié, même si je cherche amour. Parce que moi, je cherche l’amour hein.  »  (A votre avis, il cherche quoi ?)

Moi : « Mais amitié et amour ne sont pas incompatibles. »  (Passque l’un peut basculer vers l’autre, mais surtout passque dans la vie, j’ai besoin des deux moi, c’est ainsi)

Lui : « Ah ben non hein l’amitié c’est pas possible quand on est en couple moi quand je suis en couple ben je vois uniquement nos amis communs il est pas question d’autre chose et si je suis en couple je veux pas que ma copine voie quelqu’un d’autre en amie si je suis en couple et puis quand on est en couple on n’a pas besoin de voir d’autres gens et certainement pas sur le net, mais keske vous avez à vouloir des amis je comprends pas d’ailleurs l’amitié ça n’a aucun sens ça sert à rien moi je veux être en couple. »

Moi : « Ben l’amitié c’est important aussi ».

Lui : « Oui ben dis-moi ce que vous avez, les femmes, qui tournent pas rond, à toujours vouloir des amis, moi je veux l’amour, c’est quand même grave, c’est quoi votre problème à vous les femmes hein, dis-moi, c’est quoi votre problème à toujours vouloir de l’amitié ». (et pas de la baise, je veux de la baise, je ne pense qu’à la baise, ça te tente pas un plan amitié + baise des fois ?)

Moi : « au revoir au revoir président » (je l’ai juste pensé, pas écrit, of course, j’avais rédigé une explication de mon point de vue sur l’amitié, puis me suis dit « à quoi bon hein ? »).

Donc Moi : néant.

Mais j’aurais aimé lui dire :

De un : « respiiiiiiiiiiiiiiiiiiire ». 

De deux : « c’est qui qu’a proposé son amitié, hein, c’est qui ? »