Deux films sinon rien

Publié le 11 février 2008 par Anaïs Valente

Journée cinéma.  Deux films.  D’affilée.
Pour commencer léger, « Enfin veuve », une comédie mignonne avec Michèle Laroque en veuve joyeuse contrainte de faire « mauvaise figure » face à sa famille compatissante et solidaire dans l’adversité du deuil.  A la fois drôle, léger et touchant, un film qui se regarde avec plaisir et qui laisse de la bonne humeur dans l’air après le mot « fin ».
En parlant de veuves joyeuses, deux avaient élu domicile dans notre rangée.  Tout au bout, mais leurs bavardages étaient exaspérants au possible.  D’autant plus exaspérants que je fus contrainte d’émigrer vers elles pour échapper à un spectateur tardif de trois mètres de haut au bas mot, qui, le vilain, s’était installé devant moi.  
Comme les veuves joyeuses n’en finissaient pas de faire leurs commentaires, j’ai osé un petit « chuuuut » (je sais, j’ai un caractère de chienne de garde, mais le cinéma, pour moi, se déguste dans le noir, dans le calme et sans odeurs – qui a dit « reste chez toi, râleuse » ?).  La veuve plus joyeuse du tout s’est alors rebellée d’un « qu’elle retourne d’où elle vient, celle-là »…. Oups.  Non, retourner devant le géant, impossible.  Décidément, les vieilles personnes ne sont plus ce qu’elles étaient.  
Ensuite, deux heures et un cinéma plus loin, « Atonement » ou « Reviens-moi », avec la superbe Keira Knightley et le non moins craquant James Mac Avoid.  Les images sont belles.  L’atmosphère est à la fois légère de par les prises de vue et l’amour naissant et lourde de par l’avenir sombre qui se profile à l’horizon.  Une angoisse sourde qui ne cessera durant deux heures.  On sait, on sent, on ressent, que la  happy end ne sera pas pour cette fois.  Un film que d’aucuns trouvent lent.  Pas moi.  Pas vu le temps passer, passionnée que j’étais par la beauté des personnages, de l’histoire, de la bande-son et par la qualité d’interprétation.  Une histoire dure et poignante, qui prouve, si besoin en est, que tout, dans la vie, peut avoir des conséquences inimaginables.  Un effet papillon au sens dramatique du terme.  Keira Knightley est superbe, comme à l’accoutumée.  Je l’adore.  C’est définitif.  Et son partenaire n’a rien à lui envier, tant en matière de jeu que de plastique.  On en mangerait, du James Mac Avoid, matin, midi et soir.  
Cerise sur le gâteau : un bout de Clair de Lune de Debussy… Rien qu’un bout, mais suffisant pour me faire me liquéfier.
Une belle histoire.  Et en parlant d’histoire, encore une preuve de mon inculture, il m’aura fallu la totalité du film pour répondre à cette question qui me turlupinait : comment, alors que l’action se déroule en 1939, peut-on y voir des scènes du débarquement de Normandie… Réponse : ma chtite Anaïs, il s’agit du débarquement des anglais, pas des américains… Déneuronée.  Ad vitam.
Morale de l’histoire : au vu de mon état à la fin du second film (incapable de bouger, de parler ou d’essuyer mes yeux tout mouillés), je préconise de commencer par « Reviens-moi », pour l’émotion, pour finir par « Enfin veuve », pour oublier l’émotion.

Reviens-Moi (Atonement) Bande-Annonce VOST
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