[… de lait]

Publié le 11 février 2008 par Gfthanos

Tout s’éteint autour de moi, les lumières s’évanouissent une à une et je ne cherche pas à comprendre ce mystère. Cet acharnement sur cette partie de moi, ce je ne sais quoi que l’on veut me voir perdre. Trop tard, la symphonie s’est lancée, rien ne peut désormais l’arrêter. Tout n’est pour moi qu’une question sans réponse et à présent je n’ai nul besoin de réflexion profonde ou légère. Je ne veux que le reflet net et sans ridules d’une image réfléchie par le miroir de ma contemplation. Que se passe-t-il ? Pourquoi tournez vous autour de moi ? Est ce moi qui perd conscience ? Je n’ai pas plus besoin de réponses. J’en suis au contentement, à la béatitude d’un enfant. Pareil vocabulaire vous dérange à mon âge ? Voyons, voyez plus large. La prison des mots se veut dans le regards des gens. Quand on connaît l’étendu des pensées, la richesse des rêves d’un enfant; les mots sont dérisoires et ne parviennent que vainement à illustrer les contours d’une couleur. Lumières et ombres… Ma libération est désormais certaine. Le travail a bien commencé. Comme on me l’a prédis, le rythme de mon coeur s’est accéléré. Une cadence certaine que je ne chercherai pas à malmener ni à considérer. On me l’a annoncé alors je poursuis. La douleur s’intensifie. Et cela, est-ce normal ?

Je ne cherche pas à comprendre les accroches de mon coeur; la blancheur se fait noire encore et encore, le tempo s’accèlere, mes mains se décroche des bras rassurant et en demie-croches, mon coeur bat toujours, le frisson s’intensifie, je croque le fruit… et ma dent y reste plantée.

Enfin, me voici libéré de ma première dent..

[credit photo: Rémy Moulin]