Le lendemain de mon arrivée à Pékin, j’ai reçu l’une des plus plus terribles et l’une des plus tristes nouvelles de mon existence ;
et, après l’abattement et l’hébétude que pourrait donner un grand coup sur la tête, la vie a repris ses droits ;
après cette immense tristesse qui m’assaillait de toute part et me laissait sur le flanc, la vie a repris ses droits ;
la vie ne nous laisse pas sur le bord du chemin ; elle nous accompagne tant bien que mal et nous aide à nous relever ; je le réalise brusquement comme si c’était une évidence tapie dans l’ombre ;
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et le printemps de Pékin m’a de nouveau souri ;
j’ai apprécié entrecouper nos longues promenades, d’un bol de nouilles sur le bord de la rue ;
j’ai aimé me remplir les yeux de ces temples, de ces hutongs dont mon frère, à coup sur, aurait su m’expliquer l’architecture et l’histoire ;
j’ai adoré déguster un canard laqué avec ma fille et ma cousine et ensuite réaliser que j’avais passé un moment enchanteur ;
la floraison des pivoines aux mille formes a atténué ma peine ;
et, je me dis que mon frère m’a fait une fois de plus un très beau cadeau : une parcelle de son extraordinaire force….