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LA CAMOMILLE - calmant naturel

Publié le 26 janvier 2011 par Oumleila
LA CAMOMILLE - calmant naturel
L'abc des produits naturels : aujourd'hui  la camomille : le calmant naturel
Par: Luc Berland
LA CAMOMILLE - calmant naturel
Nom
Noms communs : camomille, matricaire.
Nom botanique : Matricaria recutita (synonymes : Matricaria chamomilla, Chamomilla recutita), famille des astéracées ou composées.
Noms anglais : German Chamomile.
Parties utilisées : sommités fleuries.
Habitat et origine : originaire de l'est de l'Europe et du Moyen-Orient, la camomille allemande est maintenant répandue partout en Europe. Elle pousse aussi en Inde, en Amérique du Nord et en Australie. Elle est particulièrement commune en Hongrie, en Croatie, ainsi que dans le nord et l'est de l'Afrique. Elle colonise volontiers les champs et les terrains à l'abandon. Elle est largement cultivée, principalement en Argentine, en Égypte, en Bulgarie et en Hongrie et, dans une moindre mesure, en Espagne et en Allemagne.
Indications
Par voie interne:
Traiter l'agitation et l'insomnie et la tension nerveuse, la dyspepsie, les spasmes et les inflammations du tube digestif.
Par voie externe :
Traiter les inflammations et les irritations de la peau et des muqueuses.
Historique
Le nom de la plante est issu du grec et réfère au fait que la camomille pousse près du sol (chamos) et que ses fleurs fraîchement écloses ont un parfum qui rappelle celui de la pomme (melos).
Diverses espèces de camomille ont fait l'objet de nombreux usages médicinaux depuis l'Antiquité. On rapporte que le pharaon Ramsès II fut embaumé avec de l'huile essentielle de camomille romaine (Chamaemelum nobile). À la suite des Égyptiens, les Grecs et les Romains auraient adopté cette espèce de camomille dont l'usage s'est répandu en Europe lors de l'expansion de l'Empire romain. Chez les Anglo-Saxons, la camomille (vraisemblablement la romaine) était considérée comme l'une des sept plantes sacrées. C'est toutefois principalement la camomille allemande qui a fait l'objet d'études.
La camomille a été utilisée en Égypte ancienne pour traiter la fièvre et l'insolation. Au VIe siècle, on l'employait, entre autres, pour soulager l'insomnie, les maux de dos, les rhumatismes et l'indigestion. Au cours du XIXe siècle, en Médecine éclectique, elle a servi notamment à soigner les maladies des jeunes enfants.
La camomille fait actuellement partie intégrante de la pharmacopée de 26 pays et elle entre dans la composition d'une multitude de préparations pharmaceutiques populaires, surtout en Europe. En Allemagne, par exemple, des préparations à base de camomille sont utilisées en médecine pédiatrique pour traiter l'érythème fessier et les croûtes de lait (chapeau) des nourrissons. On estime qu'il se boit chaque jour dans le monde plus d'un million de tasses de camomille.
Recherches
Dyspepsie: La Commission E, l'ESCOP et l'Organisation mondiale de la Santé reconnaissent l'usage médicinal de la camomille pour traiter la dyspepsie, notamment les spasmes et les inflammations du tube digestif, les ballonnements, les flatulences et les éructations. Les études cliniques sur la plante seule sont inexistantes. Cependant au cours d'essais sur des animaux, on a constaté que plusieurs de ses composants (alpha-bisabolol, chamazulène, apigénine et matricine) ont une action anti-inflammatoire, antispasmodique et cholérétique. Les fleurs de camomille contiennent aussi de 5 % à 10 % de mucilages : ces substances émollientes seraient libérées dans l'infusion et apaiseraient les irritations des muqueuses gastriques.
La camomille est un des ingrédients de nombreuses préparations médicinales traditionnelles qui sont destinées au traitement des troubles gastro-intestinaux. La Commission E a approuvé au moins deux de ces préparations pour leurs effets bénéfiques à ce chapitre. À titre d'exemple, six études cliniques portant sur une préparation renfermant une dizaine de plantes dont de la camomille allemande, ont été publiées. Les auteurs d'une méta-analyse récente (décembre 2004) se sont penchés sur trois de ces essais (273 sujets en tout) et ont conclu que cette préparation était efficace et sécuritaire pour le traitement de la dyspepsie3. Par ailleurs, une étude à double insu menée sur 68 bébés âgés de deux à huit semaines, en bonne santé, mais souffrant de coliques, a également donné de bons résultats : la préparation utilisée était une tisane composée de cinq plantes: camomille, verveine, réglisse, fenouil, mélisse)4. Comme traitement adjuvant, une préparation de camomille et de pectine de pomme s'est avérée plus efficace qu'un placebo pour réduire la durée de la diarrhée chez 79 enfants âgés de six mois à cinq ans.
Agitation et insomnie nerveuse
.L'Organisation mondiale de la Santé reconnaît l'usage de la camomille pour soulager l'agitation nerveuse, de même que l'insomnie mineure qui l'accompagne souvent. Bien qu'on s'en serve depuis fort longtemps pour soulager l'agitation et la nervosité, les preuves de son efficacité à cet égard reposent seulement sur des essais menés sur des animaux. On attribue habituellement les effets légèrement calmants et sédatifs de la plante à l'apigénine, un de ses ingrédients actifs.
On retrouvera logiquement la camomille dans la formule nuit de Fibromyalgine® ou Fibromyalgine® forte
Contre-indications
o Personnes sensibles ou allergiques aux plantes de la famille des astéracées (ou composées) telles que la marguerite, l'échinacée, le pissenlit, etc.
Effets indésirables
o De très fortes doses de camomille peuvent causer des vomissements.
Interactions
Avec des plantes ou des suppléments
o Son effet calmant pourrait s'ajouter à celui d'autres plantes sédatives telles que le houblon, la valériane, la mélisse, la passiflore, etc.
Avec des médicaments
o Son effet calmant pourrait s'ajouter à celui des sédatifs de synthèse.
o Les résultats d'une étude in vitro menée à Ottawa en 200014 indiquent que la camomille pourrait, théoriquement, ralentir l'élimination de certains médicaments dont le métabolisme est associé à l'enzyme P450 (CYP450) 3A4. Ces médicaments comprennent, entre autres, la lovastatine (hypolipidémiant), le kétoconazole et l'itraconazole (fongicides), la fexofénadine (antihistaminique H1) et le triazolam (hypnotique). Cette interaction est purement théorique et on n'a, à ce jour, signalé aucun cas qui permettrait d'en vérifier la pertinence sur le plan clinique.
A propos de l'auteur:
luc berland [email protected]
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