Suite à l'article fantôme de Bleu Azur (sera-t-il encore en ligne au moment où celui-ci sera publié ? Mystère !) j'ai eu envie de réfléchir un peu sur les sous-sous !
Être auteur, se dire écrivain, c'est en faire un profession ou au minimum une semi-profession. Et donc être rémunéré contre ses textes. Evidemment, offrir gracieusement c'est beaucoup plus noble. Fonctionner dans l'échange ce n'est pas utopique : pourquoi pas des S.E.L. pour écrivains ? Un kilo de bidoche ou une vidange de voiture contre un chapitre de roman ? Mais bon, ça peut marcher au niveau local, au delà, c'est dur. Alors discutons chiffres.
Prenons ceux d'Absences :
Le temps passé (approximativement : j'ai passé 3x1 mois sur 6 mois) sur le roman de l'écriture à la version finale : 3 mois à plein temps.
Simplifions à 35h/semaines (bien que j'y ai certainement passé bien plus de temps) - soit 455 heures de boulot.
Evidemment, je ne compte pas là-dedans les heures passées sur ce blog (à offrir des textes totalement gratuitement) ou celles à venir de "promotion" du livre. Ni le boulot des gentilles bêta-lectrices que je n'ai rémunéré qu'avec un exemplaire numérique, une dédicace et toute ma gratitude.
Le SMIC (revenu minimum légal pour les non-français) est à 9€ brut de l'heure (et ce que je touche sur une vente, c'est brut, il y a des charges sociales à payer dessus derrière)
Vous achetez l'ebook : vous remboursez moins d'une demi-heure de mon travail
Vous achetez le livre papier : vous remboursez moins d'une heure de mon travail
Ce n'est pas parce qu'un travail est intellectuel, impalpable (mais demande concentration, disponibilité et réflexion) et n'apporte pas un contentement immédiat et matériel qu'il n'a pas une valeur marchande. Puisque parler "argent" c'est mal vu, je vous parle d'une notion que tout le monde connaît : le temps de travail.
Sachant qu'avec mon livre, un lecteur aura 2-3 heures peut-être même plus de plaisir (si, si, elle est bien mon histoire !), alors, est-ce que c'est cher payé ?
Et je rajoute une pub (ça fait pas de mal