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L'actualité des droits humains et de leurs violations en Asie

Publié le 11 juin 2011 par Podcastjournal @Podcast_Journal
PLAN DU SITE Recherche par tags (mots-clés) Recherche d'évènements (agenda) "Les autorités chinoises doivent éviter une répression violente des manifestations en Mongolie intérieure, région où la loi martiale a été décrétée dans plusieurs secteurs pour réprimer une cinquième journée de manifestations", a déclaré Amnesty International le 27 mai. "Les autorités chinoises doivent respecter la liberté d'expression et de réunion pour les manifestants. Étant donné la répression brutale de mouvements de protestation similaires dans d'autres régions, comme le Xinjiang ou le Tibet, il y a de réels motifs d'inquiétude à propos de la situation en Mongolie intérieure", a déclaré Catherine Baber, directrice adjointe du programme Asie Pacifique d'Amnesty International.

Dans un geste de défi rare, des centaines de Mongols de souche de la Région autonome de Mongolie intérieure ont marché sur un bâtiment abritant le gouvernement local dans le comté de la bannière de Shuluun Huh vendredi 27 mai, appelant les autorités chinoises à respecter les droits et le mode de vie traditionnel des bergers mongols, ainsi que leur accès aux pâturages. Selon les informations dont dispose Amnesty, les manifestations, quotidiennes depuis le 23 mai dans toute la région, ont été pacifiques pour la plupart. Toutefois, au moins 18 personnes auraient été blessées, certaines d'entre elles gravement, lors d'affrontements avec la police dans le chef-lieu de la bannière droite d'Ujumchi les 23 et 26 mai.

"Au cœur de ces manifestations on trouve des revendications de longue date en faveur du respect des droits humains et de la protection de la culture mongole. Au fil des ans, les autorités chinoises ont régulièrement placé en détention militants et écrivains auteurs de tels appels, condamnant certains d'entre eux à de longues peines d'emprisonnement. Ce mouvement de protestation est un signal fort lancé aux autorités. Comme dans d'autres régions où vivent des minorités, les autorités doivent commencer à prêter attention au message plutôt que d'attaquer les messagers. Les autorités chinoises doivent garantir aux Mongols de souche le droit à la liberté d'expression et de réunion et elles doivent éviter tout recours à une force inutile ou excessive lors des opérations de maintien de l'ordre autour de ces manifestations", a déclaré Catherine Baber.

La semaine de manifestations, qui a vu mercredi 25 mai environ 2000 étudiants mongols descendre dans la rue pour manifester dans la ville de Shiliinhot en Mongolie intérieure, a débuté après la mort d'un berger mongol du nom de Mergen (qui, comme la plupart des personnes appartenant à l'ethnie mongole, n'a qu'un seul nom) ; l'homme a été renversé par un camion de charbon conduit par un Chinois han, l'ethnie dominante en Chine. Les autorités chinoises ont arrêté et inculpé le chauffeur chinois et son collègue.
Beaucoup, parmi les six millions de Mongols de souche, craignent que leur mode de vie traditionnel ne soit menacé par les projets d'exploitation de plus en plus nombreux dans cette riche région minière.
D'autres messages appelant les Mongols à manifester ont été postés sur la toile. Toutefois, selon les médias locaux, les autorités chinoises auraient intensifié la censure en ligne après les manifestations et des correspondants font état d'un accès de plus en plus limités aux plateformes sociales en ligne dans la région.
Des appels similaires au respect des droits et de la culture des Mongols de souche ont été lourdement réprimés dans le passé par les autorités chinoises. Hada, militant mongol des droits humains et co-fondateur de l'Alliance démocratique de Mongolie méridionale, a été condamné en 1995 à une peine de 15 années d'emprisonnement pour "espionnage" et "séparatisme".
Hada devait être libéré en décembre 2010 mais il est toujours détenu au secret. Son épouse et son fils étaient sous étroite surveillance et, depuis son incarcération, fréquemment harcelés par les autorités. Tous deux ont été arrêtés la veille du jour où il devait être libéré ; ils ont depuis été inculpés respectivement de "commerce illégal" et de "possession de stupéfiants". Les autorités géorgiennes doivent enquêter sur les allégations de recours à une force excessive par les policiers lors des manifestations antigouvernementales au cours desquelles deux personnes sont mortes, a déclaré Amnesty International jeudi 26 mai.
Des contestations ont été organisées dans la capitale Tbilissi pour réclamer la démission du président Mikheil Saakachvili. Les policiers antiémeutes ont dispersé avec violence un millier de manifestants au cours de la nuit.
Un policier et un civil ont été tués après avoir été heurtés par une voiture à grande vitesse ; selon certaines informations, elle transportait un dirigeant de l'opposition pour le conduire à l'abri.
Un porte-parole du ministère géorgien de l'Intérieur a déclaré qu'une quarantaine de personnes ont été blessées lorsque les policiers antiémeutes ont dispersé les manifestations, l'autorisation accordée pour les événements mis sur pied à l'occasion de la Journée de l'indépendance ayant expiré à minuit.
"Si certains des manifestants armés de boucliers et de mâts de fortune avaient clairement l'intention de résister aux tentatives visant à les disperser, la police n'a pas d'excuse pour avoir frappé ceux qui n'offraient aucune résistance", a indiqué John Dalhuisen, directeur adjoint du programme Europe et Asie centrale d'Amnesty International. "Ces faits doivent faire l'objet d'une enquête approfondie ; il convient également d'examiner les instructions données aux policiers sur le terrain."

Plusieurs journalistes ont également été frappés et blessés lors des affrontements, selon des informations émanant des médias et d'organisations locales de défense des droits humains. Les policiers antiémeutes auraient foncé sur la foule, lancé des grenades lacrymogènes, tiré des balles en caoutchouc et utilisé des canons à eau. Des images vidéos montrent des policiers pourchassant les manifestants en les rouant de coups de pied et de coups de matraque. Plusieurs manifestants auraient également été pourchassés et frappés alors qu'ils étaient déjà au sol.
Environ 90 personnes ont été incarcérées pendant des périodes allant jusqu'à deux mois pour avoir résisté à leur arrestation. Amnesty International a déclaré considérer Mikhaïl Khodorkovski et Platon Lebedev, deux hommes d'affaires russes, comme des prisonniers d'opinion après que la condamnation de ces deux hommes pour blanchiment d'argent ait été confirmée mardi 24 mai par un tribunal de Moscou.
Le tribunal municipal de Moscou a ramené les condamnations des deux hommes de 13 ans et demi à 12 ans de prison, mais ne s'est pas penché sur une seule des graves irrégularités ayant caractérisé la procédure pénale dès le début de l'instruction.

"Que la première condamnation de Mikhaïl Khodorkovski et Platon Lebedev ait été injuste ou non, il ne fait plus aucun doute que leur second procès a été entaché de graves irrégularités et motivé par des considérations politiques", a déclaré Nicola Duckworth, directrice du programme Europe et Asie centrale d'Amnesty International.
"Cela fait désormais des années que ces deux hommes sont pris au piège d'une justice répondant à des impératifs politiques et non pas juridiques. Le jugement prononcé mardi 24 mai montre clairement que les juridictions inférieures de Russie ne peuvent ou ne veulent pas rendre justice dans cette affaire. (...) La Cour suprême représente leur tout dernier espoir d'obtenir justice. Leurs condamnations doivent être annulées et ces deux hommes libérés une fois qu'ils auront purgé la peine pour laquelle ils se trouvent actuellement en prison."

Après que les deux hommes eurent été déclarés coupables, le 27 décembre 2010, Amnesty International a exprimé de vives inquiétudes concernant la date des faits qui leur sont reprochés, le harcèlement subi par les avocats et les témoins, les irrégularités de procédure - dont la décision d'écarter des éléments de preuve susceptibles d'exonérer les accusés –, et le non-respect du droit d'interroger des témoins à décharge ou de procéder au contre-interrogatoire des témoins à charge. L'organisation en a conclu que leur déclaration de culpabilité était hasardeuse et a demandé que ce jugement soit infirmé en appel.
"L'inaptitude ou la réticence de la cour d'appel à s'attaquer aux déficiences profondes ayant caractérisé ce second procès, et le fait que Mikhaïl Khodorkovski et Platon Lebedev aient déjà passé huit ans en prison pour des infractions à peine perceptibles, donnent à penser que leur seconde condamnation a été requise pour des raisons politiques purement liées à leur identité. (...) Ces deux hommes doivent être remis en liberté une fois que les peines qu'ils purgent actuellement toucheront à leur fin, le 25 octobre et le 2 juillet respectivement", a ajouté Nicola Duckworth. L'asperge, légume phare du printemps, est souvent consommée en entrée simple et classique mais peu... Podcast (76.4 Ko) Au regard de la répartition collective du risque entre tous les usagers de la route en matièr... Podcast (171.36 Ko)

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