Le présent, c’est le quotidien. Vivre, c’est le présent du quotidien.
Aspirer au confort. Positiver. Enrayer la maladie. Tenir la forme et Ignorer la mort. Faire le vide - autour de soi- de ce qui est éprouvant …
Les ténèbres de l’ignorance, du mal, de l’angoisse… sont à éviter dans un présent qui se voudrait épanouissant, zen …
Aujourd'hui, c’est ainsi, qu’il est si difficile d’assumer son « éternel masculin ».
La quête chevaleresque n’est pas tendance .. !
Cette quête n’a pas pour objet de délivrer l’actualité - de la guerre, la souffrance et la mort ! Cette « recherche » n'atteint le soi que pour l'assumer, et faire œuvre pour le monde ( le Soi ). Le malentendu serait de se tromper d’objet : servir le soi ( égo )… alors qu’il s’agit de s’oublier pour apprendre à « connaître » le « Soi divin » … Ici, la connaissance, n’a rien d’un « savoir » qui ne sert que soi.
« Avoir des problèmes », nous entraine à tout faire pour les résoudre. Le héros, n’a pas de problèmes : - Il traverse des épreuves … «
L’épreuve offre une occasion de grandir, de se découvrir, de se transformer .. (…) le danger, le combat, la solitude, la maladie, le deuil, n’apparaissent au héros ni comme des problèmes, ni
comme des échecs, ni même comme des obstacles à la poursuite du voyage ; ils font intégralement partie du voyage, ce sont des portes à traverser…» Jacqueline Kelen
Je reconnais, dans la " Recherche " de Marcel Proust, un tel voyage héroïque... Seul, malade, dans sa chambre, il refait héroïquement, sa quête artistique, en retraversant par l'écriture - une vie qui apparut, dans ce quotidien bourgeois, sans intérêt ...
René DAUMAL