SOS, SOS, heureusement y a SAS !

Petit laid

Chapitre 17
Carine n’est pas encore rentrée. A cette heure là, d’habitude, nous sommes en train de dîner.
J’ai trop faim pour attendre.
Elle n’a qu’a être à l’heure.
L’heure tourne et tourne encore. La ville s’est endormie. J’ai bien mangé. Du foot à la télé. C’est ce qu’il me faut après une journée comme celle que je viens de vivre. Histoire de me détendre un peu. Je fous mes pieds sur la table du salon. Carine a horreur de ça. Mais elle n’est pas là.
Le match touche à sa fin.
On a gagné.
Super.
Merde, il est encore tôt. Qu’est ce que je vais bien pouvoir foutre ? Et Carine qui n’est toujours pas là ! Je ne vais quand même pas… Non, je ne suis plus un adolescent boutonneux, que diable !
Tiens, et si je bouquinais ? Ça fait un bail que je n’ai plus nourri mon cerveau de mots et de lettres. Je ne me rappelle déjà plus du dernier livre que j’ai ingurgité. Tout ce dont je me souviens, c’est que la digestion a été rapide. L’exact opposé du fast-food : long à lire, mais très vite oublié – alors même qu’un Big Mac vous rappelle immanquablement son envahissante présence pendant une bonne journée.
Va pour un bouquin. Ça me donnera une nouvelle occasion de fouiller dans les « trésors » de ma douce et tendre.
Minuit. Ô surprise, je n’ai rien trouvé de bien passionnant. Alors je me suis mis à un SAS. Le genre de trucs qu’on lit aux chiottes ou juste avant de s’endormir. Très bien.
Avec une dose de sexe illettré en prime.
Je suis pas sûr que ça m’aide à trouver le sommeil, mais si j’y arrive, il devrait être agité.