Streets of Philadelphia :
Je me vivais comme gay depuis déjà plusieurs années, mais j'étais globalement sous informé, comme beaucoup de gens de mon entourage à vrai dire. Il faut dire qu'entre une jeunesse Versaillaise puis des études en école de commerce à Reims, autre ville très conservatrice et catho, le sujet de l'homosexualité était quasi impossible à évoquer sans susciter le dégoût, alors parler du SIDA... Je n'avais pourtant aucun problème avec le fait d'être gay, je l'ai toujours bien vécu, mais, pour conserver ma tranquillité et ma liberté, je n'en parlais quasiment pas, seules quelques personnes étaient dans la confidence. C'est dingue, quand je repense à cette période, j'ai l'impression que c'est tellement loin, comme si c'était une autre vie. Et pourtant, pas tant que ça. Comme quoi, la tolérance est loin d'être naturelle et qu'elle est une lutte de tous les jours.