Il aura fallu deux matchs pour séparer les équipes (il me faudrait un article complet pour expliquer pourquoi, mais sachez que les règles officielles ont été respectées ! ). Munis de la réserve d’eau et de nourriture nécessaire pour supporter l’interminable séries de « Innings » (manches) qui cadencent le jeu, les rangs de parents n’ont pas ménagés leurs encouragements suivant un code bien établi. S’il vous arrive de suivre un match, voici quelques exclamations de base qui vous permettront d’être rapidement accepté dans les rangs des supporters:
- « Good eye! » (bien vu !) félicite le batteur qui n’a pas bronché face à une mauvaise balle.
- « You can do it! » (tu peux le faire !), encourage le lanceur après trois mauvais lancés (balls),une quatrième faute étant fatale.
- « Get him! » (prends-le !), encourage le lanceur à « achever » le batteur adverse après deux bonnes balles qu’il n’a pu toucher (strikes), une troisième bonne balle étant victorieuse.
- « Just play catch! » (joue comme si tu voulais qu’il attrape la balle), encourage le mauvais lanceur à ne pas s’enfoncer davantage en essayant de faire un beau coup après une longue série de fautes.
- « You’re a hitter! » (tu es un batteur !), encourage le batteur à réussir son coup en lui faisant remarquer que c’est lui qui tient la batte.
- « Run! Run! Run! » (cours ! cours ! cours !), encourage les coureurs à courir entre deux bases.
- « Yeah! » (oui !), félicite le joueur qui a bien suivi les instructions des supporters.
Avec ce vocabulaire de base, on est armé pour quatre bonnes heures. Attention toutefois à ne pas interjeter hors contexte. Il est particulièrement ridicule de lancer « You’re a hitter! » à un joueur qui ne tient pas de batte.
La fierté des supporters (en particulier lorsqu’ils sont parents), c’est évidemment le « Home Run » : une balle tapée si loin dans le champ qu’elle laisse le temps au batteur de faire le tour des trois bases à petite foulée jusqu’à revenir au point de départ (home), si possible accompagné des autres joueurs déjà positionnés sur les bases. Mon petit Frenchie en aura réussi deux — les seuls au cours des deux matchs — contre les Threshers, suscitant l’enthousiasme (Run ! Run ! Run !) et l’admiration (Yeah!) du public, en plus de l’immense fierté de son père (« C’est bien bonhomme ! »).
Le baseball ? On a ça dans le sang, nous les français ! C’est bien connu.