C'est quelque chose que beaucoup d'auteurs cherchent... l'inspiration. Pour fuir l'inévitable panne angoissante, celle qui s'installe pendant des jours à tel point qu'on en devient paralysé à l'idée d'ouvrir un cahier ou son traitement de texte.
Pour éloigner la panne, il faut de l'inspiration... Et on en revient à la question de départ : comment trouver l'inspiration ?
Chacun a ses trucs, mais il y a des points communs :
- Être stimulé intellectuellement : pas forcément besoin de courir les musées, les théâtres et les cours de philo à la fac. La stimulation intellectuelle, c'est juste utiliser son cerveau dans un but intellectuel. Lire, parler à des gens ça rentre dans cette stimulation. Regarder la télé (voir aller au cinéma), ça l'est beaucoup moins. Parce que votre cerveau n'a pas besoin de beaucoup travailler pour comprendre... Alors sortez et rencontrez du monde !
- Regarder, observer, zieuter et analyser TOUT. Que ce soit les feuilles d'un arbre, que ce soit un chien qui urine sur le trottoir, que ça soit une scène amusante, le vent sur votre visage. Soyez ouvert (pour paraphraser JCVD qui est un maître en awaritude) soyez AWARE ! Conscient de tout ce qui se passe autour de vous. L'inspiration n'est pas ailleurs que dans ce qui fait vos vies, c'est juste qu'il faut la voir !
- Un corps en bon état : Heureux, malheureux, ça n'a pas d'importance en fait, ce qui compte c'est que votre esprit (cerveau) soit en état de fonctionnement. Et que votre corps ne soit pas en trop mauvais état : difficile de créer quand vous êtes malade et ne pouvez pas tenir debout. Mais pas impossible. Pensez à être bien dans votre corps : détendu, oxygéné, en forme quoi ! (on m'a toujours appris à faire des étirements avant de commencer à peindre ou dessiner, c'est pareil pour l'écriture !)
En dehors de ses trois points essentiels pour stimuler votre imagination après tout l'inspiration "Ca s'en va et ça revient, c'est fait de tout petits riens" (oui, vous ne rêvez pas j'ai cité Claude François sur mon blog... on trouve l'inspiration où l'on peut), vous pouvez ajouter ces conseils personnels :
- Vous voulez écrire, mais après avoir appliqué les conseils ci-dessus, ça ne marche pas. ECRIVEZ ! N'importe quoi, commencer un texte avec une phrase débile, idiote, le premier truc qui vous passe par la tête ! Et puis une deuxième phrase, une troisième... Se baser juste sur l'élan créatif, ce n'est pas écrire dans un but très sérieux : les artistes s'entraînent, esquissent, tentent, se gourent, avant de créer des chefs d'oeuvres ! Et parfois c'est ce qu'il faut pour déclencher la folie créatrice.
- Ecrire juste quand ça nous plaît... c'est bien, mais pas très professionnel : est-ce que le postier ne part travailler que quand ça lui plait ? Est-ce pour autant qu'il n'aime pas son métier ? Peut-être l'adore-t-il, mais pas tout le temps. C'est normal. Alors considérez (en tout cas si vous avez une ambition professionnelle dans le métier d'écrivain) qu'il faut, parfois, y aller à contre-coeur. Se dire "Oui, mais quand j'ai pas envie, ce que j'écris est nul" est idiot : vous n'avez pas envie, donc forcément, ce que vous faites ne vous plaît pas. Attendez d'être dans un bon jour pour vous relire et vous juger.
- Essayez d'être professionnel à chaque instant d'écriture : en écrivant, en vous relisant, en corrigeant, en réécrivant... Professionnel, c'est avoir du recul sur ce que vous avez pondu : c'est bon, c'est nul, c'est magnifique, etc. Et surtout soyez exigeant. Bon, ça, c'est mon côté perfectionniste. Moi, ça me stimule de me dire "Purée, c'est nul !" quand au fond, ce n'est pas si mal, ça me donne envie de faire mieux. Mais c'est ainsi que j'ai toujours fonctionné (par contre, qu'un autre que moi me dise ça, ça me stimule pas, ça me décourage - ou ça me fait envoyé l'autre sur les roses, tout dépend du regard que j'ai sur ce que j'ai fait).
Ce qui est important aussi c'est de comprendre vos propres mécanismes de motivation : vous fixez une date limite, un nombre de mots, un but (finir un premier jet, corriger avant tel date, durant telle période), écrire en groupe (genre NaNoWriMo), écrire seul, auto-stimulation ou coups de pieds de connaissance, compteurs, chiffres, ou nombres de pages, de chapitres, de nouvelles, écrire 1-2-3h par jour/par semaine... Appel à textes avec date limite, sans date limite, exercices, défis, liberté totale... Le plus important c'est de savoir comment vous fonctionnez vous-même et après, il ne reste que ce que vous avez : votre propre motivation. Là, inspiration innée ou créée, je ne pourrais rien y faire !