Aucune idée à vrai-dire de ce que j’allais trouver en Chine…. vous savez la mondialisation, le pays de la contrefaçon toussa toussa…
imaginez donc mon bonheur et ma satisfaction que de rencontrer des jeunes néos-punks proprets,
des « mamans » habillées de façon complètement traditionnelle, des « touks-touks »
à chaque coin de rue, des familles entières se promenant nonchalamment sur des lieux enchantés, et même des boutiques pleines de trésors pour la fille que je suis….
Un marché entier consacré aux bijoux et aux perles…. mais même-là, il faut montrer patte blanche et savoir résister aux appels « des sirènes » pour se rendre chez Cathy, « The marchand » !
Bien qu’à l’origine les perles proviennent des huîtres qui vivent en eau de mer, les mollusques vivant dans les lacs et les fleuves peuvent aussi produire des perles.
La Chine a moissonné des perles d’eau douce depuis des lustres. Les premieres informations mentionnent que les perles provenant de Chine date de 2200 ans Avant Jésus Christ. Les Etats Unis d’Amérique étaient également une souce importante de perles d’eau douce, principalement dans le Mississipi, chose qui a été constaté lors de la découverte du nouveau monde au début du 19 ème siècle. Cependant l’accroissement de la pollution a vite fait de réduire la croissance des mollusques de manière significative et aujourd’hui il est bien rare de découvrir des perles dans les mollusques. Le biotop n’est plus approprié à la production des moules qui fournissaient les perles.
Les Perles d’eau douces sont légérement moins brillantes que leurs cousines les perles d’eau de mer. Cependant elles offrent une plus large variété de couleurs et de formes.
En revanche étant formée exclusivement de nacre elles sont plus résistantes à l’usage que leurs cousines d’eau de mer nucléonnées.
Car en fait les Perles d’Eau Douce différent des autres perles parce qu’elles ne sont pas nucléonnées. Les mollusque d’Eau Douce produisent des perles en perliculture lorsque la main humaine intervient en procédant à plusieurs incisions dans le manteau de l’huitre et en y logeant un morceau de manteau d’une autre huître.dans la partie charnue du mollusque.
Ce processus peut-être réalisé jusqu’à vingt cinq fois par mollusque produisant ainsi jusqu’à 50 perles à la fois, sur la même récolte, pous le même mollusque. Ce qui explique que le coût de production est largement inférieur que celles des mollusques d’Eau de Mer.
Lorsque l’opération a été réalisée les fermiers replacent les mollusques dans leurs environnements durant 2 à 6 ans, période nécessaire à la gestation des perles. Plus le temps est long plus les chances de trouver des perles à fort diamètre sont augmentées.Les perles nées de cette méthode de perliculture sont composées exclusivement de nacre. Ne possédant pas de noyau pour les guider dans le processus de croissance elles sont par le fait même rarement bien rondes.
Ces dernières années les Chinois ont réussi à placer la barre plus haute dans les résultats obtenus en terme de rondeur et de qualité de nacre. Ils ont tellement étudié la question qu’ils en sont arrivés à pratiquement égaler la qualité des perles d’Eau de mer. Du reste la brillance est telle qu’il faut parfois être du métier pour faire le distingo. Hier des perles dîtes « grain de riz » aujourd’hui des perles bien rondes pouvant atteindre des diamètre de 16 mm se rapprochant ainsi des Perles des Mers du Sud, sans jamais en atteindre le prix.
Des couleurs naturelles chatoyantes qui permettent toutes formes de fantaisie. Des diamètres également important qui font alors de ces perles des bijoux remarqués et remarquables. La perle d’Eau douce a trouvé ses lettres de noblesses et peut à présent s’affirmer comme gemme à part entière.
En tout les cas, la dextérité utilisée pour refaire un collier en insérant un noeud entre chaque perle est absolument phénomènale ! pouvez-vous imaginer qu’un sautoir de plus d’un mètre a été ré-enfilé en à peine 15 mn chrono ;
Cathy, la responsable du magasin est capable de refaire un collier, de discuter dans une langue autre que la sienne, de boire sa petite bouteille d’eau, de se lever pour conseiller des clients et… je suis certaine qu’elle aurait pu se faire les ongles tant ses mains étaient agiles et semblaient danser dans l’air frais de la boutique ;
des parures entières, des colliers, des bijoux de tête, des bagues, des boucles d’oreille et des bracelets, rien ne manquait pour le plaisir des yeux ;
passage du "témoin"... on voit très bien la main de la personne de droite qui va continuer d'enfiler le collier avec un noeud entre chaque perle
des teintes raffinées et subtiles obtenues par ajout de couches de vernis pour les qualités les plus ordinaires, mais naturelles pour la plupart ; les dizaines, les centaines de colliers alignés sur les portants de cette boutique ! waow ! la couleur « aile de mouche » semble être très cotée cette année ;