Tony Blair n'est d'ailleurs pas le seul à rêver au poste d'Herman van Rompuy pour devenir "l'élu du plus grand mandat électoral du monde". Angela Merkel, la chancelière allemande serait sur les rangs, ayant peu de chance d'être réélu pour un troisième mandat. Ah, pouvoir rester ou être à nouveau un grand ce monde, côtoyer ses pairs, être sur la photo de famille. Elle, comme lui rappelle que l'Europe sera plus puissante et par conséquent plus étendue, si elle est unie. Quelle découverte ! Quel scoop ! Mais les insuffisances de crédibilité de l'Union européenne ne datent pas d'hier et sont toujours aujourd'hui, son lot quotidien tant d'un point de vue économique, diplomatique, politique et militaire. Au quotidien, Bruxelles achoppe justement sur ce manque de cohérence, d'accords communs. Aujourd'hui, ce n'est pas tant les Européens qu'il faut convaincre de l'intérêt de l'Union que les politiciens nationaux.
D'autres encore, l'aiment tellement cette Union européenne qu'ils ne veulent plus la quitter. Quitte à oser proposer de créer un nouveau poste rien que pour eux. Ainsi Jean-Claude Trichet, bientôt remplacé par l'Italien Mario Draghi, ancien de chez Goldman Sachs – cela ne s'invente pas, à la tête de la Banque centrale européenne, fin de mandat oblige, vient de proposer de façon innocente, la création d'un ministre européen des Finances qui serait, chacun dans son domaine, le corollaire de Cathy Ashton. Le poste de ministre des Affaires étrangères de l'Union a été créé lors des réformes mises en place dans le cadre du traité de Lisbonne, pourquoi ne pas envisager une nouvelle réforme avec la création de ce ministère européen des Finances. Mais celui-ci serait-il élu ou nommé comme Mme Ashton aujourd'hui ? C'est l'histoire du chien qui se mord la queue.
Le musée Guggenheim de Bilbao (Espagne) L...