En écoutant les commentaires des journalites ce matin, il apparait que DSK était plutôt "cool" et pas inquiet de cette interpellation.
Par Europe1.fr avec AFP
Publié le 17 juin 2011 à 01h21 Mis à jour le 17 juin 2011 à 09h05
Benjamin Brafman explique que "dans ce que je discerne dans l'enquête, DSK sera acquitté". © Reuters
VERBATIM - Le parquet révèle que DSK avait invoqué son immunité diplomatique.
Dominique Strauss-Kahn, accusé de crimes sexuels par une femme de chambre d'un hôtel de New York, a invoqué l'immunité diplomatique au moment de son arrestation à l'aéroport JFK, selon un compte-rendu détaillé publié jeudi par le procureur de Manhattan.
Ce compte-rendu de sept pages révèle certaines conversations que Dominique Strauss-Kahn a eues - avec la police, surtout - entre le moment où il a appelé l'hôtel Sofitel depuis un avion en partance pour Paris pour réclamer un téléphone portable qu'il aurait oublié, jusqu'au soir du 15 mai, au moment où il a demandé un sandwich dans le commissariat où il est entendu.
"Bonjour comment allez vous ? J'ai laissé mon téléphone portable dans la suite 2806", dit DSK à la personne responsable des objets trouvés à l'hôtel Sofitel. "Je vais voir, comment puis je vous rappeler si vous l'avez laissé ici?" "Je vais vous donner un autre numéro", répond l'ancien ministre français. Ensuite, l'employé lui dit avoir trouvé le téléphone. "J'ai besoin de savoir où vous êtes pour le faire rapporter", dit-il. "A JFK", répond Dominique Strauss-Kahn. "OK, je peux prendre un taxi et être là dans 40 minutes." "OK, terminal Air France, porte 4, vol 23", répond DSK.
Puis les détectives entrent en jeu. Dominique Strauss-Kahn leur demande par téléphone, sans doute sans savoir qu'il s'agit de policiers, quand ils comptent arriver avec son portable. Au moment où il est interpellé par le sergent Raymond DiLena et le détective Diwan Maharaj, Dominique Strauss-Kahn est apparemment dans l'avion. "Que se passe-t-il?", demande l'ancien ministre français. "La police de New York souhaite vous interroger au sujet d'un incident qui s'est produit en ville dans un hôtel", dit le sergent DiLena. A ce moment là, DSK ne répond pas, indique le document.
Le récit se poursuit au commissariat de l'aéroport, où Dominique Strauss-Kahn assure qu'il bénéficie de l'immunité diplomatique. Prié de vider ses poches, de tout poser sur la table, il refuse de l'eau, demande à utiliser les toilettes, et indique qu'il a "un passeport diplomatique". "Où est-il?", demande alors Diwan Maharaj. "J'ai un second passeport", répond DSK. "Puis-je parler avec un représentant du Consulat de France?
Voici ce document en anglais :
Voici la retranscription des dialogues du 14 mai, quand à 17 heures locales, au poste de police de l'aéroport John F. Kennedy de New York, Dominique Strauss-Kahn, est débarqué de son vol pour Paris.
- Les menottes "sont nécessaires", demande d'abord DSK aux agents.
- "Oui, elles le sont", lui répond un agent, nommé Maharaj.
- "J'ai l'immunité diplomatique", rétorque alors Dominique Strauss-Kahn, qui précise que les documents le prouvant se trouvent "dans un second passeport".
- "Dans ce pays, vous avez le droit à un avocat si vous le voulez, j'ignore si vous avez un quelconque statut diplomatique", lui dira un peu plus tard, au commissariat, un agent.
- "Non, non, non, je n'essaye pas d'utiliser cela, je veux juste savoir si j'ai besoin d'un avocat", explique alors DSK.
- "A vous de décider", lui répond le policier.
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