Le printemps cette année est particulièrement clément – enfin, pas pour les agriculteurs !- et c’est avec joie que nous recevons une pluie d’invitations (une pour être exact…) à aller festoyer autour d’un bon vieux Weber – Quoi ? T’as pas un Weber ????
C’est donc d’un pas parfaitement décontracté que nous nous rendons à cette BBQ Party organisée par nos amis de « presque » au coin de la rue. Plus loin, c’est trop loin…
Arrivés sur place, nous constatons qu’une fois de plus nous sommes les premiers arrivés – plus vite t’arrives, plus vite t’es rentré ! - sachant que nous avons déjà au moins trois minutes quarante de retard. Prise d’un doute affreux sur la qualité des convives, j'interroge plus savant que moi :
- - Tu sais qui ils ont invité toi ?
- - Non. Moi, du moment qu’il y a un BBQ !
Je me tourne alors vers les gremlins :
- - Bon, vous faites pas les sauvages, vous parlez à tout le monde, vu ? Même si ils sont crétins !
- - On est obligés ?
L’avantage d’arriver les premiers, c’est que l’on peut observer tout à loisir les amis de nos amis en prenant cet air dégagé de celle qui maîtrise la situation, tout en se maudissant d’avoir accepté une invitation à une sauterie où l’on ne connaît personne, grands timides que nous sommes !
De plus, si l’on sait pourquoi nos amis sont nos amis, rien ne nous autorise à penser que nous aurions choisi les leurs comme faisant partie des nôtres. Me fais-je bien comprendre ?
Enfin, si l’on a une haute opinion de soi-même – ce qui est raisonnablement notre cas – il peut arriver que nous soyons quelque peu surpris que nos amis puissent avoir des amis en dehors de nous… A moins que ce ne soient guère que des relations !
Forte de cette trouvaille, j’aborde donc cette journée avec un tout autre état d’esprit, fière de montrer aux relations de nos amis quels formidables amis nous sommes…
Lourds nous ? Jamais !
C’est pourquoi, mon acolyte et moi n’hésitons pas une seconde à dévoiler ce sens de la répartie qui fait notre réputation, au grand bonheur malheur de nos amis. On se démène tellement, généreux que nous sommes, que nous mettons les bouchées doubles et enchaînons bon mot sur bon mot d’une si grande finesse que nous en sommes épatés : Lourds nous ? Jamais !
Et, oh miracle, l’auditoire sourit, rit, enchaîne, surenchère, s’échauffe, reprend de plus belle, les amis de nos amis sont…drôles et au moins aussi lourds fins que nous !
Mais nous, on ne laisse pas avoir si facilement, la journée ne fait que commencer, pas sûr que les bougres tiennent la distance…
Les joutes se succèdent à un rythme très honorable, le niveau, fort honorable lui aussi, s’octroie quelquefois un passage coquin au niveau de la ceinture donnant à ces duels « bon enfant » une touche grivoise propre à notre culture (paraît-il…). Il sera même question de 37 centimètres mais cela donnera lieu à un prochain article car le sujet demande une réflexion approfondie…
La journée s’achève, je suis contente, j’ai élargi mon cercle de relations, certains deviendront peut-être même des amis, au moins m’ont-ils donné sujet à plusieurs articles !
Alors vous aussi, n’hésitez plus : Adoptez les amis de vos amis, certains ils le valent bien !