Le carême des Apôtres commence aujourd'hui, lendemain du dimanche de
Tous les Saints, et s'achèvera le jour de la fête des Apôtres Pierre et Paul,
le 29 juin du calendrier religieux (12 juillet du calendrier civil). Il durera
donc trois semaines cette année (pour les orthodoxes qui suivent le calendrier
religieux, pardon — le calendrier julien).
Déjà au début du XXe s., le clergé regrettait que certains carêmes soient
nettement moins observés que le Grand carême. Le prêtre et liturgiste V.D.
Prilutski, dans un exposé lors du Concile de 1917–1918, faisait remarquer que,
à la différence du Grand carême, les offices des trois autres carêmes ne se
distinguaient pas des offices «ordinaires», car la pratique de chanter
l'«alleluia» et la prière de saint Ephrem pendant ces carêmes avait disparu
(déjà à cette époque !). Et de supposer que ce non-respect de la pratique
liturgique avait entraîné la non-observance du jeûne. [source : Богословские труды. Сб.
34. Стр. 300]
Pendant le Grand carême «alleluia» est chanté chaque jour à l’exception des
dimanches et certains samedis, alors qu’il n’est chanté que certains jours lors
des autres carêmes. Ces jours — principalement lorsqu’il n’y pas de «grands»
saints (avec polyeleos) — sont indiqués dans les Ménées.
Au monastère, nous observons cette pratique le premier jour de ces carêmes
(s’il ne tombe pas sur un «grand» saint) afin d'entrer dans le nouveau
rythme.
Rappelons que le jeûne pour ce carême — comme celui précédant la Nativité —
n'est pas très astreignant : l'huile et le vin sont autorisés chaque jour à
l'exception des lundi, mercredi et vendredi (si un «grand» saint ne tombe pas
ces jours-là) ; le poisson est autorisé les samedis et dimanches.