Coué et le storytelling

Publié le 20 juin 2011 par Storytellingfrance

Coué ? Oui, celui de la méthode Coué. Tournée en ridicule depuis des lustres. On a tous en mémoire une anecdote : un excès d'optimisme tourné en dérision par une référence à la méthode Coué, un projet utopiste tué dans l'oeuf...
Pour résumer, la méthode Coué est basée sur l'autosuggestion, genre "tous les jours et à tous points de vue, je vais de mieux en mieux".

Alors pourquoi revenir dessus ?
Parce que je viens de lire le livre de l'ami Jean-Marc Blancherie, dans lequel il écrit : "Emile Coué est un fameux storyteller".
Comment ? Un pro du storytelling qui déclare sa flamme à ce qui est considéré comme une vaste fumisterie !
C'est parce que, depuis toujours, on n'a retenu, dans la méthode Coué, que des mots. Explication : on a retenu les mots "Je vais réussir..." qu'on se répèterait à l'infini et voilà. Alors que jamais, l'autosuggestion, celle prônée par Coué et toutes les autres, n'a fonctionné de cette façon. Les mots prononcés ne sont qu'un des éléments. Il y a le désir et le dépassement du désir, que Jean-Marc appelle "la puissance du récit intime". Et c'est bien ce dépassement qui est essentiel. Car la véritable méthode coué, ce n'est pas seulement l'autosuggestion : c'est l'autosuggestion consciente. Cette conscience échappe à tous ceux qui en sont restés à la porte d'entrée de la méthode..

Et d'ailleurs, si on y regarde bien, il peut en aller du storytelling comme de la méthode Coué, pour ceux qui en resteraient aux mots, alors que le storytelling est essentiellement une histoire de connexion. C'est une notion extrêmement importante : passer à côté, c'est en rester au niveau d'analyse d'un Christian Salmon, c'est à dire très parcellaire.
Jean-Marc note aussi "une tension" et "une résolution" dans la méthode d'Emile Coué, très storytelling, dans cette "communication narrative de soi à soi", cette "psychologie des profondeurs".

Bon, ceci dit, c'est un livre à lire .

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