Hollyday, just celabrate

Publié le 20 juin 2011 par Almiragulsh @DBEDF
Almira elle en fiche pas une.
Ne pas en ficher une, contrairement à ce qu'on pense, c'est très fatiguant.
Almira s'est retrouvée surmenée. Elle a commencé a se ronger les ongles, à se triturer les cheveux, à se gratter les poils incarnés. Un peu comme tous les jours, mais de manière plus intensive.
Almira n'est pas psy. D'ailleurs, elle ne sait pas trop ce qu'elle est. Toujours est il qu'elle a pu poser un diagnostic évident à son mal être abyssal.
Almira avait besoin de repos. Almira a donc pris quelques jours de vacances.

(si on parle du maillot de bain, non. Si on parle des boobs, non plus.)


C'est tout de même incroyable. Les vacances, c'est un peu le remède à tout. Le farniente, le soleil, le monoï,  le sable dans la raie des fesses, le sel qui pique les yeux, les pistaches, le chorizo tout mou qui suinte le gras, les fientes de mouettes. Ca te soigne n'importe quelle dépression. C'est à se demander pourquoi les gens travaillent.
Almira a donc fait son sac: dedans, elle a mis un short en jean, un débardeur fluo, un maillot de bains que quand elle lève les bras elle a les seins à l'air, de la graisse à traire, son vieux piercing au nombril, ses havaianas vertes et jaunes, ses lunettes de soleil, sa terracoté marron foncé. Evidemment, elle ne prendra pas de ciré, de parapluie, de chaussures fermées, de pull ou de châle. C'est pour cette raison précise qu'il pleuvra la moitié de ses vacances.
Almira va profiter de ses courtes vacances pour se cultiver: elle achète donc Closer, Public, Biba, Télé loisirs et le catalogue de la Redoute.
Almira va également profiter de ses courtes vacances pour se sculpter un corps de déesse. Elle est tellement remplie de bonne volonté que ça suinte par les pores de sa peau (d'orange). c'est pour ça que dans sa valise, elle glissera ses palmes et son masque. Et comme Almira a une volonté de fer, pour parfaire sa motivation, elle prévoit une petite récompense: elle part avec un saucisson, des chips à l'ancienne, de la terrine de sanglier et des pistaches. Faut pas déconner non plus, on sait tous très bien que après l'effort, le réconfort. Evidemment, pendant toute la durée de son séjour (et ceci est valable pour toutes les fois ou elle se motive pour faire le moindre effort physique), une conjonction extraordinaire d'évènements l'empêchera de mener son projet à bien. L'eau trop humide. Le vent qui lui met les cheveux dans les yeux. Le café du petit déjeuner un chouille trop fort, accélérant son rythme cardiaque au point ou tout effort physique devient dangereux. Le maillot de bain qui risque de lui provoquer d'affreuses marques. Le terrible doute de la date de péremption de la crème solaire. La griffure dans la palme gauche. La petite peau sur l'index qui risque de s'infecter au contact de l'eau, au point ou seule l'amputation reste envisageable. L'univers ne veut pas qu'Almira transpire, qu'elle ait la cuisse ferme et le ventre plat. Alors pour se consoler, Almira se jettera gouluement sur les victualles-récompense. Tant pis. Comme ça, elle aura des réserves pour l'hiver.
Les vacances, c'est aussi l'occasion de voir du pays, de visiter de nouveaux lieux, de découvrir de beaux endroits, et de chouettes traditions. Almira le sait, c'est pour ça qu'elle mettra des talons de 12 pour aller se perdre dans un champ de cactus, qu'elle se réveillera à 18h le dimanche pour aller au musée, qu'elle achètera de l'alcool local par cubis entiers, qu'elle se mettra à imiter l'accent du coin avec une classe indéniable. Almira achètera la PQR et se bidonnera sur la Une consacré au radio crochet ayant eu lieu la veille dans le village d'à côté, et ou Kelly Espinosa a gagné un panier garni et le droit de passer en direct sur Radio Playa suite à sa merveilleuse interprétation de my heart will go on de Céline Dion "qui a ému le jury aux larmes" selon le journaliste. 
Au final, les vacances d'Almira lui auront permis d'oublier quelques jours, à grand renfort de tapas, de monoï et de sel dans les cheveux qu'elle a le plus ingrats des boulots, un compte en banque plein à ras bord (si on occulte le petit trait devant la somme), et qu'elle enchaîne les entretiens d'embauche sans suite.
A l'heure qu'il est, Almira n'a pas défait son sac et a préparé une petite pancarte pour pouvoir repartir de suite.