(paru sur Madmoizelle.fr) Il y a trois jours, j’ai décidé de regarder tous les épisodes diffusés aux States de la saison 4 de Desperate Housewives. Comme ça, sur un coup de tête. Et sur internet, puisque notre chaîne privée nationale (savoir belge, pour les ceusses qui me connaissent mal) vient de terminer la diffusion de la saison 3.
Après ces trois jours, le constat ne peut qu’être fait : je suis une fanatique fanatiquement fanatique. Et le mot est faible.
Bien sûr, j’adore cette série, puisque j’ai usé d’un chantage intense auprès de ma mère afin qu’elle m’enregistre les saisons 2 et 3 sur BeTV-Canal+ (« Maman, si je ne les vois pas en VO, la pratique de mon anglais va se réduire à peau de chagrin, mon neurone va s’atrophier, mon moral va déprimer et je ne te le PARDONNERAI JAMAIS »).
Mais j’ai réalisé à quel point j’étais contaminée, intoxiquée, irrémédiablement, lorsque j’ai vu ce que j’étais capable de supporter afin de voir les dix épisodes disponibles de la saison 4 (puisque, ô drame insurmontable, la grève des scénaristes a stoppé net toute avancée dans le tournage des suivants) :
- chercher durant des heures après les cinq dernières minutes de la partie 3 de l’épisode 7, partout sur le net, parce que ces fameuses dernières minutes étaient, étrangement, visibles à la vitesse VV’ (la technique ma bonne Dame)
- attendre durant quatre longues heures (montre en main) que l’épisode 8 daigne être visible, car, tout aussi étrangement, le streaming fonctionnait au ralenti (la technique ma bonne Dame) ; pour tuer le temps j’ai tchatté, j’ai dragué sur internet, j’ai regardé deux épisodes des Frères Scott (en parfait état de visualisation) et j’ai somnolé
- regarder 40 minutes de l’épisode 9 en coupant le son, vu le décalage horaire effrayant entre l’image et ledit son (entendre Lynette parler à son tendre époux tout en voyant Gabrielle faire des galipettes avec le sien, c’est assez déconcertant il faut l’avouer)
- supporter l’entièreté de l’épisode 10 en frôlant la crise d’hystérie au vu des milliers de fautes d’orthographe et de syntaxe qui le jalonnent. Jamais vu une telle horreur, sauf sur des devoirs d’enfants de sept ans, et encore, certains se débrouillent bien mieux, sacrebleu.
Vous l’aurez constaté, étrangement, les six premiers épisodes étaient parfaitement audibles, pas trop criblés de fautes et bien synchronisés. J’ai donc mangé mon pain noir ensuite.
Voilà, c’est grave, j’en ai conscience, j’assume. Avoir supporté tout ça… juste pour ça.
Et ça valait le coup. Tant pis si c’est grave, docteur.