Pourkwa je fais pas de zolis rêves, moi ?

Publié le 20 juin 2011 par Anaïs Valente

L’autre jour une amie me raconte qu’elle faisait un rêve hyper drôle, dans lequel, vu que c’était drôle, logique, elle se marrait comme une baleine ayant inhalé des gaz hilarants.  Et qu’elle riait riait riait, dans son sommeil, puis, basculant doucement de sommeil à veille, dans un état de semi-conscience.  Fameux fou rire.

Alors je me demande pourquoi, moi, je fais pas des rêves qui font rire sans devoir fumer de l’herbe magique, hein ?

Passque ma nuit à moi elle fut bof bof.

Ça commençait pourtant bien, il avait fait beau toute la journée, j’avais donc profité de ma terrasse, surtout en soirée, en arrosant sur le coup de 22 heures, tentant par la même occasion de voir l’éclipse de lune.  Mais rien vu, logique non, si c’est une éclipse, on la voit plus, ou me trompe-je ?  Bon, j’ai bien dû affronter une armée de hannetons mâles tournoyant autour de moi et faisant un bruit d’enfer avec leurs ailes.  Que des mâles, d’après internet.  Et même qu’il y en a eu un qui s’est posé sur moi et m’a fait hurler de peur.  J’ai beau savoir, maintenant, qu’ils sont inoffensifs, ça me fiche la trouille, cherchez pas à comprendre.

Sur le coup de 23 heures je suis allée rejoindre Morphée.

En plein sommeil, je suis réveillée en sursaut par un bruit infernal.  Mais infernal.  J’émerge lentement du sommeil pour entendre un bruit énorme de moteur d’avion.  Tellement énorme que l’avion, ben, il doit être juste au-dessus de ma tête.  Non, pire, il doit être en train de se crasher, je ne vois que ça.  Sur cette pensée, j’émerge totalement du sommeil alors que le bruit se fait plus fort encore.  Dans un vain réflexe pour sauver ma peau, je mets mes bras devant mon visage en guise de protection.  Et je hurle.  J’ai toujours trouvé ça bête, dans les films, les ceusses qui se protègent de leurs bras.  Bon, ça peut servir pour éviter des brulures ou des projections d’objets dangereux en plein visage, mais c’est bien souvent inutile.  Surtout si on reçoit un avion sur la tête, ce qui me pend au nez.  Mais j’ai compris hier soir que c’est un réflexe inné.  Je l’ai fait sans réfléchir, et j’ai hurlé hurlé hurlé.  Puis l’avion passe et le silence revient.  Il continue sa route ou il se crashe plus loin, je n’en sais trop rien.

Dans le pesant silence qui suit, je n’entends plus que les battements de mon cœur survolté.  Hausse intense et totale d’adrénaline.  Il est 00h43 sur mon réveil.  Impossible de me rendormir durant une bonne demi-heure, ma bonne Dame.

Puis je me rendors, mais j’ai été tellement traumatisée que j’en rêve, encore et encore et encore.

Voilà que, dans mon rêve, le crash a bien eu lieu, plus loin.  Et dans le GSM d’une des victimes, ils ont retrouvé mon numéro.  Je suis convoquée dans un lieu étrange, genre FBI à la belge une fois.  Une victime me connaissait, mais je n’ai pas le droit de savoir qui elle était.  J’ai beau chercher dans mon gsm, je ne vois.  Je pense à Rachel, mais non, je lui ai parlé, elle va bien.  Pourtant, l’enquêtrice tique sur ce prénom.  La victime s’appelait-elle aussi Rachel ?  Je ne connais qu’une Rachel.  J’ai beau faire ou dire, refus total de me donner le nom de la victime.  Va comprendre pourquoi.

Alors, en attendant je ne sais pas quoi (absurdité des rêves), mes deux accompagnatrices mangent d’énormes glaces.  En forme de nuages.  L’une avec du chocolat, à 3,80 eur mais 11 et des poussières le litre, l’autre avec du spéculoos, à 3,80 eur aussi mais 13 et des poussières le litre.  Désolée, je manque de précision pour les chiffres après la virgule, je ne les vois plus distinctement.

Le temps passe, je peux partir, sachant toutefois que je devrais revenir, je ne sais toujours pas pourquoi, plusieurs fois la semaine prochaine.  Je me dis que ça va être galère au bureau de devoir m’absenter ainsi, avec tous ces dossiers à gérer.

Je me réveille à plusieurs reprises, mais chaque fois que je me rendors, je replonge dans ce rêve de crash aérien.

Au matin, je suis à l’état de loque angoissée.

J’enquête auprès de mon voisinage.

Personne n’a entendu le moindre avion cette nuit, sur le coup de 00h43. 

Personne.

PS : Dix minutes plus tard, j'ai été rassurée, quelqu'un avait enfin entendu ce bruit stupéfiant, ouf, chuis pas folle, enfin pas complètement.