Et paf ! Ce matin, interview de son épouse, Carla Bruni, si ma mémoire est bonne, dans l’Express. Ne me faites pas croire qu’elle n’était pas consente ! Qu’elle n’a pas fait exprès ! Que l’interview a été volée ! Que son époux n’était pas au courant !
On nous prend pour des Mickey ! Toute la communication est encore une fois très bien étudiée : le people prend le dessus sur le fond de commerce normal : la politique. Ce à quoi ils nous rajoutent un fond de psychodrame à Neuilly-sur-Seine avec un nouveau rebondissement. Le candidat soutenu par l’UMP n’est pas le candidat élu par l’UMP qui se revendique UMP. Il va être temps que Nicolas Sarkozy rentre au pays pour driver son fils pendant que la belle-mère fait le guignol dans la presse !
On nous prend pour des Mickey ! Tout est fait pour que des fariboles occupent la Une !
Tiens ! J’ai éclusé mon stock de points d’exclamation…
La Une de quoi ? D’un grand hebdomadaire national. Un peu de pub pour l’Express à moindre frais, à un point qu’ils avancent d’une journée la parution de leur numéro histoire de gagner encore plus d’oseille… La semaine dernière, c’était le Nouvel Obs qui était à l’honneur avec l’histoire du SMS. J’ai le plaisir de vous annoncer que la semaine prochaine, ça sera le tour du Point de gagner de l’oseille…
Et on nous parle de Crise dans les médias !
Pour cette semaine, je propose de boycotter l’Express. Ne l’achetez pas. Envoyez-moi les sous pour que je puisse boire un coup. De toute manière l’interview est en ligne.
Tiens ! Au cas où ils le suppriment, je vais le recopier ici. Je vais juste en profiter pour apporter quelques modifications aux réponses histoire de rigoler.
Bonne lecture si vous n’avez que ça à faire.
Avez-vous été surprise par le raz-de-marée médiatique qui a suivi l'annonce de ce qui était alors votre liaison amoureuse avec Nicolas Sarkozy, à la mi-décembre 2007?
Je n'ai pas été surprise, je le mérite bien et nous avons très bien organisé la mise en scène allant faire faire les pingouins chez Donald.
La vie de mannequin puis de chanteuse vous avait pourtant habituée...
J'étais habituée à une exposition médiatique importante, mais là, ce fut incomparable. C'est comme un autre monde, dans lequel je suis entrée avec tranquillité, mais aussi avec conscience de la publicité que ça allait faire pour mon nouvel album et la suite de ma carrière ! Pensez-donc, dans cinq ans, si Nicolas tient, je ne serai une "actrice ex-première dame" ! Bonjour la promo pour les films.
A quoi ressemble cet autre monde, celui de la politique?
C'est un monde où les choses se répercutent énormément, où les mots ont plus de poids, un monde où l'on s'occupe de choses essentielles : celles qui changent la vie des gens, leurs droits, leurs chances, leur liberté, mon porte-monnaie, ma vente de disques. C'est un monde de questions fondamentales pour l'existence même, alors que l'art et la mode le sont pour l'âme, le coeur, la douceur de vivre, le plaisir et de toute manière seuls les gens comme moi méritent d’y avoir accès.
Vous ne vous doutiez pas que la politique ressemblait à ça?
Je m'en doutais, mais je n'avais jamais eu affaire à ce monde en dehors d'une chambre à coucher. J'imaginais bien qu'en politique il n'y aurait plus aucune mesure, mais je croyais que cet univers était respecté. Or, il est logé à la même enseigne que celui du spectacle. La politique suscite des pulsions primitives – aaahhh – alors que l'art et l'image déclenchent des pulsions plus subtiles, plus raffinées, plus civilisées, plus rémunératrices.
Avez-vous, en découvrant cette violence, eu envie de fuir l'univers politique, malgré votre nouvelle vie sentimentale?
Non, car je suis amoureuse, j'assume la situation et je ne peux rien y changer. Je ne veux pas me battre contre le monde extérieur, je m'accroche à une intimité réconfortante et merveilleuse, aussi merveilleuse que le reste est parfois cruel. Je me dédouble. Mon guitariste, Thao, qui vient tous les jours travailler avec moi, m'a dit qu'il n'avait jamais constaté un tel contraste entre ma vie telle qu'elle est et celle que les gens lisent lorsque je la raconte dans la presse.
L'image qui a soulevé le plus de polémiques, c'est votre fils se cachant le visage, perché sur les épaules du président, à Pétra, en Jordanie. Avez-vous commis une erreur?
Non. Je m'en explique. Je vis avec un homme qui aime mon enfant sans en être le père (à ma connaissance). Autant que ça soit lui qui le porte quand on se promène.
Les médias vous ont-ils "volé" votre mariage en vous contraignant à cette discrétion?
Les médias ne m'ont rien volé du tout. Très jeune, j'ai appris une chose : l'endroit d'où parlent les médias n'est pas celui où je suis. Ce qui ressort dans les médias et ce que je vis sont deux choses distinctes. Le résultat d'une exposition médiatique est toujours imprécis et souvent inexact, ce n'est pas très grave. Ce qui est grave, on le sait, serait que les médias ne soient pas libres de gagner un maximum d’oseille avec nos conneries. Dans notre pays, ils le sont, et c'est tant mieux. En arrivant à Pétra et en découvrant soudainement, au détour de la dernière gorge, les photographes et les cameramen, j'ai compris que, si on les empêchait de travailler, il serait dit que Nicolas se comportait de façon dictatoriale ce qui ne serait pas très loin de la vérité.
Le président a porté plainte pour faux, usage de faux et recel à la suite de la mise en ligne sur le site d'un hebdomadaire d'un SMS présumé: est-ce le début d'une attitude agressive envers les médias?
La plainte justifiée de mon mari n'est pas contre un organe de presse, bien sûr. C’est juste qu’il avait promis au Nouvel Obs d’assurer la promotion de leur dernier numéro.
Vous voici première dame de France: comment envisagez-vous cette fonction, ce métier?
Je l'aborde à peine, je n'ai rien calculé, je n'ai rien prévu. Je ne me suis jamais mariée avant, là c’est différent, j’ai beaucoup à gagner.