Evidemment, les passagers ont demandé pourquoi et le contrôleur leur a indiqué que la femme du roi d'Arabie Saoudite allait monter et que leur présence les incommodait (élégant !). Un autre un peu rebelle a demandé ce qui se passerait s'il refusait d'obtempérer. Il lui a été répondu que le train ne repartirait pas et qu'il serait délogé manu-militari. Une escouade de force de police étant làpour appuyer son propos.
Evidemment,le TGV avait pris beaucoup de retard, mais, sitôt son excellence à bord, le train est devenu prioritaire, faisant stopper tous les autres pour aller plus vite. De ce fait, il est même arrivé à l'heure.
Les passagers ont réclamé un remboursement de leurs billets, mais la SNCF a refusé catégoriquement. Elle a aussi indiqué que cette procédure n'était pas exceptionnelle et qu'elle aurait pu être mise en place pour un comité d'entreprise !!!
Après Christian Estrosi prétendant qu'il ne sait pas qu'un jet privé coûte cher, voici la SNCF qui affirme que ce genre de guignolade pourrait être organisé pour un banal C.E. On croit rêver devant une telle désinvolture dans le foutage de gueule.
J'ai beaucoup aimé aussi sur RTL le commentaire du journaliste regrettant la mauvaise communication de la SNCF quand le contrôleur a juste dit la vérité sur la présence importunante des voyageurs. Comme si avec une bonne comm', cette histoire redevenait normale.
Je rappelle à toutes fins utiles que nous vivons en démocratie et qu'un émir n'a plus de droit qu'un citoyen lambda (en théorie). A titre purement juridique, les passagers ayant payé pour une prestation avec une place réservée en première classe se sont vus spoliés de leur place et de leur réservation sous une forme un brin cavalière.
Dominik