Le monument aux morts consacré aux soldats et officiers du corps
expéditionnaire russe envoyés en France par Nicolas II en 1916 a été inauguré
hier par Poutine et Fillon à Paris, cours la
Reine, près du Grand Palais.
Cette initiative francorusse a été prise en nov. 2009, et c'est le sculpteur
russe Vladimir Surovtsev qui a été choisi parmi plusieurs sculpteurs français
et russes. Le financement des travaux de mise en place a été pris en charge par
la France, la réalisation et le transport du monument — par la Russie.
Le sculpteur n'a pas voulu représenter en plein centre de Paris un soldat au
combat : «C'est un jeune officier avec la croix de Saint-André sur la poitrine
auprès de son cheval. Il vient juste d'arriver en France, il regarde au loin,
se remémore sa maison, ses proches. C'est la pause avant le combat.» (source)
Les soldats russes du Corps expéditionnaire tombés au champ d'honneur sont
enterrés au
cimetière russe de Saint-Hilaire (Mourmelon) en Champagne, où une
chapelle commémorative a été construite au début du XXe s. ainsi qu'un
petit ermitage orthodoxe : le skite de
Tous-les-Saints-Russes.
Le monument parisien est donc une initiative plus «politique» : elle évitera
sans doute aux personnalités de faire le voyage vers la Champagne pouilleuse
pour commémorer ces héros qui ont dû quitter la Russie pour défendre la France
contre les Allemands lors de la Ie Guerre mondiale.