Magazine Journal intime
Le savoir improviser au pire moment
Publié le 22 juin 2011 par Gilles Poirier
La semaine dernière, le client nous pressait pour mettre en gaz les installations, il fallait produire le plus vite possible, vite, vite, vite. Puis, depuis, plus rien. On attend mais cette attente risque de durer car le gaz produit n'est pas encore certifié et ne peut donc pas être exporté. Pour la certification, on ne parle pas en heures ou en jours mais en semaines, donc on attend. Ceci était prévisible et aurait pu être anticipé, me diriez vous? Oui, mais pas au Brésil. Ici, toute l'organisation de travail consiste à savoir improviser au pire moment. Quand il faut démarrer les machines et que l'on spécifie par avance que l'on va commencer les essais tôt le matin, on peut être content si on voit une personne arriver sur site avant midi et si on commence réellement vers 15h (je crois que c'est le plus tôt que l'on ait réussi à faire). Souvent quand tout le monde est prêt pour travailler, ils s’aperçoivent tout d'un coup qu'il manque quelque chose d'important et on est repartit pour une heure d'attente ou alors un hurluberlu arrive pour faire d'autres tests et bloque le démarrage.