comment réconcilier papillons et fées illustré par les enfants de Panissières
Publié le 13 février 2008 par Irène Pauletich
LA GRANDE RECONCILIATION
Elisa
Personne dans la vaste forêt du Montboisjoli ne comprenait pourquoi les fées et les papillons étaient devenus ennemis
depuis de si longues années…
La légende chez le papillons affirme que la reine des fées, Fabulinette était si jalouse de la beauté de la princesse des papillons, la très sublime Ephéméria, qu’elle lui jouait de très vilains tours. Elle a même soudoyé le merle blanc de sa cour afin
qu’il en fasse son repas.
Claire
Tout naturellement, la légende chez les fées était tout autre, mettant également en scène les reines de beauté Fabulinette
et Ephéméria ainsi que le glouton merle blanc. Mais là curieusement, tout était inversé, la jeune et généreuse fée subissait les jalousies et méchancetés de la perfide Ephéméria et le merle blanc
l’avait croquée afin de sauver la vie de la belle Fabulinette que le papillon poussait vers la toile de l’araignée Cruellina qui adorait la chair goûteuse des fées, des elfes et même des
papillons et des libellules…
Pauline
Les sages de la forêts se réunirent afin de faire cesser cette haine ancestrale qui gâchait la joie de vivre et l’ambiance
naturellement festive de la forêt du Montboisjoli : Marcus le grand-duc raconta qu’en fait, la fée et la princesse des papillons étaient des petites pimbêches aussi jalouses et méchantes l’une que l’autre et que son aïeul, le grand duc de l’époque aurait eu mieux fait de les dévorer toutes les deux…
Lucas
D’ailleurs aucune d’elles n’a été mangée par le brave merle blanc qui n’existait que dans la légende
(Connaissez-vous des merles blancs, vous ? En tout cas, il n’y en a jamais eu dans la forêt du
Montboisjoli…) mais elles se sont battues si violemment que les séquelles ont été terribles pour elles et ce
sont deux laideronnes amochées et pleines de bleus et d’ailes déchirées qui haranguèrent l’une les papillons et l’autre les fées à une haine sans fin…
Elles restèrent toutes les deux célibataires et moururent dans la solitude et la tristesse, la laideur de leur âme ayant
remplacé la beauté de leur corps.
Il fallait absolument faire quelque chose décidèrent les sages, mais quoi ?…
Laura qui a convié Annick au conseil des sages
La vieille biche eut une idée, on allait couronner la reine de beauté de la forêt du Montjolibois, chaque année le titre
serait remis en jeu et le concours serait suivi de bals et de maintes festivités…
Il faut dire que l’on sait s’amuser à Montjolibois…
On désigna une maîtresse de cérémonie, l’elfe de Fontebois qui avait été en son temps une reine de beauté, de grâce et de
savoir vivre.
Madame de Fontebois désigna douze jeunes filles parmi les plus belles elfes, fées, libellules et bien-sûr papillons… Elle
donna même sa chance à une petite troll qui rêvait seulement de participer !
Agathe aurait pu faire ici le portrait de madame de Fontebois
Fées et papillons s’évitaient du mieux qu’elles pouvaient, mais ce n’étaient guère facile, Madame de Fontebois leur
donnant des cours en même temps, réglant les chorégraphies de l’une sur l’autre, les envoyant chercher toutes les deux les plus capiteuses essences de roses.
Madame la maîtresse de cérémonie était une fine mouche qui savait créer une bonne ambiance dans sa petite troupe. Toutes
les candidates devinrent rapidement de bonnes amies, même les papillons et les fées.
Juliette
Le grand soir arriva et étonnamment deux reines de beauté arrivèrent en tête, impossible à départager : la fée
Violane et le papillon Empourprée.
On compta et recompta le score demeurait identique pour les deux miss.
Alors on recommença les élections, chaque camps recherchant les suffrages des abstentionnistes…
Cette fois une jeune fille l’emporta largement : la libellule Arcenciel qui était depuis le début la plus jolie
créature que l’on n’avait jamais vue.
Lisa
Papillon et Fées furent furieux et unirent leurs efforts pour protester.
Ils crièrent au scandale, à la tricherie, exigèrent à nouveau un passage devant les urnes.
Le conseil des sages refusa de prendre en considération leurs revendications.
Le suffrage universel a tranché, ce serait Arcenciel la reine de beauté de cette année et Violane et Empourprée seraient
ses dauphines.
La revanche, si revanche il pouvait y avoir, serait dans un an.
D’ici là, tous étaient invités à recevoir le trio gagnant dans chaque festivité, dans chaque banquet, uni car il
représentait la beauté, la grâce, le maintien et le savoir vivre de la forêt de Montboisjoli.
Désormais, la paix régna à nouveau entre fées et papillons qui se sont réconciliées au cours des banquets et des bals qui
ont clôturé les festivités.
Et dans chaque camp, on prépare la future candidate qui va bien-sûr hériter de la couronne.
Madame de Fontebois est devenue célèbre et l’on dit qu’on ne la voit vêtue qu’en noir et blanc avec un joli petit chapeau,
comme c’est la mode dans la forêt du Montboisjoli.*
Et qu'est ce qu'on dit avec Lucas à la dame qui lit de beaux
contes : merci Annick
* toute ressemblance avec une humaine organisant des concours de miss ne serait qu’une heureuse coïncidence et ou petit clin d’œil à
une personne que l’auteur aime beaucoup et qui l’a fait rêver en son temps…
ce conte est tiré de ce livre :
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