Magazine Nouvelles

Excoriations sur un caillou

Publié le 22 juin 2011 par Sophielucide

Son amant collapsant
Arrime la muse enceinte
A la stérile artiste qu’on jugeait trop frivole
A-t-il envoyé un bristol
Au fœtus noyé dans ses tripes
Écourtant le bad trip
De l’écrevisse
Comme un service
Quand elle ouvre ses cuisses

Son amant collapsant
Arrime la muse enceinte
A la piteuse artiste qui joue sans antivol
Age en perte de bristol
Au fœtus noyé dans ses tripes
Écourtant le bad trip
Dis donc bye bye à l’écrevisse
Son amant collapsant arrime la muse
Enceinte au bord du précipice
Drôle de dol
Qui sème un seul indice
Au col

Son amant collapsant
Arrime la muse enceinte
La saison des jacinthes
Dans la neige perçant
Ressemble aux coloquintes
Qui rassemblés n’font qu’un
La taille et la teinte
Dépeignent cet enfer

Ce va et vient pesant sur de
Doux sanguisorbes
Dessine comme un orbe
Constellé de piqûres
La douleur adjacente
Au plaisir qui se scinde
En mille autres étreintes
Vampirise l’attente
En un seul tour de vis
Et noyée dans la masse
Butée, t’as bu la tasse
Recrachée au calice
Que butine le quetzal
En râles d’ara à l’atoll
Frangé de pézizales
Où s’immisce l’alguazil

Sa colonne vertébrale

Plus fragile qu’un pétale
Ou la paille dans un bol
Aspirant à la raie
En chant de cisticoles
Des joncs virevoltés
Distribue chaque rôle
En creusant un abysse
Dans le cri que salissent
Les mots sur le bristol

Les lettres qui récurent
La voûte de cet orbe
Tapissé de sanguisorbes
Forment le mot sûr de
« L’Enfer »  de Dante
Dont tu te sais atteinte
Dès que la cloche tinte
Tu dévales la pente
Il avale ton asile
Et cet écart bancal
Fait naître un nouveau râle
Qui pointe du nombril
Éclatant la systole
Ce désir animal
Cet effrayant banal
Spirale catharsis
De plaisir en supplice
Avec pour seule trace
La petite écrevisse
Ignorée par l’ibis
Rejeté des entrailles
Où plus rien ne se colle
Que l’huile de cannabis
Si t’appelles ça un vice
Si tu trouves ça atroce
C’est qu’son anagallis
S’est ouvert en corolle

Et dans le goût d’anis
Imbue de cette obole
L’idiote se gondole
Ses serments sont ses lices
Comme autant d’artifices
Intervalles pot de colle
Amande qu’il extrapole
Pour qu’à son tour il glisse
Plus le moindre interstice
Au cœur du carambole
Mais l’ombre du solstice
Jetant l’oaristys
Dans une course folle
Et sacrifiant l’idole
Parfumé au réglisse
Refusant l’armistice
Elle inspire et se hisse
Leurs deux corps hyperboles
Débordent. Leurs amours molles
Durent le temps du pactole
Elle crie à l’injustice
Il s’use et ruse la miss
Sur un simple bristol

Gainsbourg/Autoportrait

Gainsbourg/Autoportrait


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Sophielucide 370 partages Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines