Tremblez braves gens
L'Ankou arrive dans votre ville
Chercher sa provision d'âmes
Ni cris, ni pleurs n'y feront rien
L'heure a sonné
Pour qui entend claquer les fers
De son cheval
Sur les pavés
Quelque part une porte grince
Un courant d’air
L’acre odeur de poussière dérangée
Les ombres dansent
Le cœur frémit
Dernières palpitations fébriles
Les doigts se crispent sur le vide
Dans l’encadrement de la porte
Une silhouette
Drapée de ténèbres
Attend, sans hâte, que vous ayez cessé la lutte
Alors elle s’incline avec respect
Et, sans un mot,
Vous invite à la suivre
Une porte claque
Quelques grincements d’essieux
Le cheval s’éloigne
La nuit n’a jamais été aussi calme.
©Adamante