"Si la Chine accueille Omar el Béchir, elle deviendra un refuge pour les auteurs présumés de génocide, a déploré Catherine Baber, directrice adjointe du programme Asie-Pacifique d'Amnesty international. Elle doit interdire à Omar el Béchir d'entrer sur son territoire et l'interpeller s'il se présente".
Bien que la Chine ne soit pas partie au Statut de Rome de la Cour pénale internationale, elle est membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, qui a décidé en 2005 de déférer la situation au Darfour – depuis le 1er juillet 2002 – au procureur de la CPI.
La résolution qui en a découlé – contre laquelle la Chine pouvait user de son droit de veto, ce qu'elle n'a pas fait – exhorte tous les États à coopérer pleinement avec la CPI.
Tous les États ont la responsabilité partagée de veiller à ce que les personnes soupçonnées de génocide et de crimes contre l'humanité fassent l'objet d'investigations. Si les éléments de preuve recevables sont suffisants, les suspects doivent être jugés dans le cadre de procès équitables, sans que la peine de mort ne puisse être requise contre eux.
"Si la Chine offre un refuge à Omar el Béchir, des milliers de victimes en Afrique la percevront comme complice de crimes relevant du droit international", a conclu Catherine Baber.
Selon l'AFP, la Cour pénale internationale "a annoncé lundi 27 juin la délivrance d'un mandat d'arrêt pour crimes contre l'humanité contre le colonel Mouammar Kadhafi, le second chef d'Etat poursuivi par la CPI, après le président soudanais Omar el-Béchir. "
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