Magazine Journal intime
La bouteille de contrex sur la table en formica
Publié le 28 juin 2011 par Gilles Poirier
Ici, on a beau arriver le matin à 7h30 sur le site, rien ne se passe avant 14 heures. Aujourd'hui pourtant a été un record mondial, car le client est venu pour démarrer une machine à 10h45. Du jamais vu. Le pire c'est que l'on a démarré à 11h, seulement 15mn après. Mais cela n'a pas duré, car on a eu quelques petits problèmes avec le moteur et donc le démarrage a été remis au début d'après-midi. Tout allait aller pour le mieux dans le meilleur des mondes, lorsque les turbines alimentant le site sont tombées en panne, remettant les essais au lendemain matin, ou plutôt au lendemain après midi si tout se passe bien. Cela fait bien une semaine que ce petit jeu dure et cela n'est pas fait pour s'arrêter et d'ailleurs on aurait tort de se plaindre car aujourd'hui il y a eu de l'activité contrairement aux jours précédents. Mais bon, c'est vrai que certains pourraient aussi être pressé de partir de ce pays afin de retrouver leur HLM dans leur chère petite banlieue puis de découvrir après avoir appris leur licenciement de l'usine qui les employaient que c'est bien leur Peugeot 307 qui brule en bas sur le parking. Après avoir été contrôle 3 fois par les flics parce qu'ils n'ont pas le faciès formaté, et après s'être tapé les 13 étages à pied en rentrant avec les courses de Auchan car l'ascenseur est encore en panne, ils vont enfin avoir la joie de retrouver la bouteille de contrex sur la table en formica qui retient le tas de factures impayées (ça vous étonne, mais il parait que ça existe ce monde là). Alors, oui, dans ce cas extrême, je comprend que l'on ait envie de s'en aller, par contre pour tous les autres cas, on préfère faire durer le plaisir.