Magazine

Sans rien dire à personne, le truc commence. Tout en douceur. Le...

Publié le 29 juin 2011 par Fabrice @poirpom
Sans rien dire à personne, le truc commence. Tout en douceur. Le...

Sans rien dire à personne, le truc commence. Tout en douceur. Le premier jour. Dans le petit bureau cocon planqué au dessus d’une compagnie d’assurance. En plein centre de Paname.

Le deuxième jour, il faut plier bagage. Broutille. À deux détails près: ceux qui bossent sont sédentarisés, les saisonniers sont rouillés et ramollis.

Dix cartons, six corbeilles à papier, quatre ordis, six stylos, deux rouleaux de scotch, trois panneaux de liège, quatre cartons, deux assiettes, quatre petites cuillères et trois tasses.

Ouais. Un mug pété deux mois plus tôt apparemment.

Broutille.

Dans la douleur, la conne de broutille. Jusqu’à huit heures du soir. Avec Leen-C qui chouine, qui râle, qui geint, qui peste.

Mal aux pieds. Et les sédentarisés taillent, un par un. En glissant trois papelards dans une chemise en carton. Et sans trop se soucier du reste.

Toujours pareil…

Mal au crâne. Et elle bataille pour plier la boutique.

Pas foutu de ranger leurs trois pauv’ dossiers à la con.

Mal au cul. Et elle bataille. Avec tout.

Font chier. Même pas vidé le frigo. Y a toutes leurs merdes périmées.

Le même cauchemar que les départs en vacances avec les vieux. Ça gueule, ça râle, ça geint, ça peste.

Vivement l’âge adulte.

Dix-neuf heures. All-Ga et Mars-L écrasent leur estafette de la Guerre Froide en double file. Dans une rue à sens unique large comme un cercueil.

Mars-L et ses années qui sont lourdes; All-Ga, coincée dans une prise électrique à sa naissance.

Bonne idée. Increvable, la bestiole.

Chargement au pas de charge.

Bise syndicale. Rendez-vous demain. Pantin.

Sans rien dire à personne, le truc commence. Tout en douceur.


Retour à La Une de Logo Paperblog

Dossier Paperblog