LA NINFA CREPUSCOLARE
La ninfa crepuscolare
dal greto sale frusciante
bagnati i lunghi capelli
nude le spalle e le braccia
il piccolo cane che spunta
dietro i polpacci imperlati
lì, all’intorno e all’istante,
abbaia a un’oscura minaccia
finché con lena materna
lei non l’abbraccia e lo bacia
mentre poggia i piedi felpati
sull’interna calma serale
sospeso è il fiato del bosco
se non uno strepito d’ala
magari già chiusa nel vespro
colpita da un raggio aurorale
Eugenio De Signoribus, Ombre nel bosco in Trinità dell’esodo, Garzanti, 2011, p. 63.
LA NYMPHE DU CRÉPUSCULE
La nymphe du crépuscule
monte frémissante de la grève
ses longs cheveux mouillés
les épaules et les bras nus
le petit chien qui pointe son museau
là, derrière les mollets emperlés,
à l’entour et à l’instant,
jappe vers une obscure menace
jusqu’à ce qu’elle l’embrasse et le baise
avec une ardeur maternelle
tandis qu’elle pose ses pieds feutrés
sur la sereine intériorité du soir
en suspens est le souffle du bois
hors la crépitation d’une aile
peut-être déjà enclose dans le déclin du jour
touchée par un rayon d’aurore
Traduction inédite d’Angèle Paoli
EUGENIO DE SIGNORIBUS
Source
■ Eugenio De Signoribus
sur Terres de femmes ▼
→ Eugenio De Signoribus, Ronde des convers (lecture)
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