C’est une question posée sur google et qui a mené vers mon blog.
Pas que faire pour un psychotique mais bien que faire de lui?
C’est vrai, c’est un poids gênant, un psychotique. En plus, il ne veut jamais faire ce qu’on a décidé de faire de lui. Ce qu’on a pensé pour lui, comment s’en débarasser, le soigner, l’éloigner, le caser quelque part, le cacher pourquoi pas. Non, il se rebelle, il ne veut pas. Il veut décider pour lui-même, il n’est pas d’accord, c’est fatiguant à la fin. Que faire de lui? Il ne veut pas rester à l’hôpital, il est pénible avec ses proches qui ont des tas de bonnes idées pour faire quelque chose de lui. Evidemment, ils ne lui ont pas demandé son avis, il ne faut pas exagérer, ils savent bien mieux que lui.
Que faire pour qu’il se taise alors qu’il raconte n’importe quoi? Que faire pour arrêter de supporter sa souffrance et ses sautes d’humeur, ses bizarreries et son manque de motivation à devenir un être normal qui ne fait pas de vagues?
On ne peut pas le tuer. On ne peut plus l’enfermer bien longtemps, c’est ennuyeux. On peut le caser dans un hôpital de jour, mais que faire de lui le soir et les week-end?
Ben, j’en sais rien. Moi je sais ce qu’on peut faire avec une personne souffrant de psychose, par exemple lui parler avec le même respect qu’on accorde aux autres, le laisser mener sa vie selon ses aspirations et ses choix, le soigner en respectant ses droits. Je sais aussi ce qu’on peut faire pour lui, comme être son ami, sa famille, être là pour lui, bref ce qu’on fait d’habitude avec les gens qu’on aime. Mais ce qu’on peut faire de lui, où le poser, non, ça je ne sais pas. Avec aucun autre être humain d’ailleurs. Je sais juste que si on est traité comme un psychotique dont il faut faire quelque chose, eh bien oui, ça complique un peu les relations.
Filed under: Réflexions personnelles