Magazine Journal intime

Pénurie alimentaire sur Lyon

Publié le 30 juin 2011 par Fyfe
Les temps sont durs dans la capitale des Gaules.
Il semblerait en effet que les rayons des supermarchés soient aussi vides que les discours gouvernementaux, et que la ville soit en proie à une famine sans précédent.
On rapporte que les rues résonnent des pleurs des enfants affamés, et que des scènes de violence se déroulent quotidiennement à l'occasion des arrivages de pain noir et d'eau.
On compte sur l'intervention de Bernard Kouchner pour la mise en place rapide d'un pont aérien qui permettra à la banque alimentaire d'approvisionner la ville avec des denrées de première nécessité.
Ça vous semble bizarre ?
Peut être, mais c'est en tout cas l'information qui a manifestement été donnée à mes parents et mes beaux-parents.
Ces derniers viennent en effet d'entreprendre la traversée en diagonale de l'hexagone pour passer quelques jours chez nous.
A leur arrivée, nous avons pu confirmer que leur légendaire générosité n'était pas imméritée, puisque leur voiture débordait de toute part de légumes, fruits, viande, poissons, fromages, mais également plats
cuisinés frais et surgelés, riz, pâtes, café, etc.
De quoi organiser une distribution dans notre arrondissement et subvenir aux besoins de ses 75 000 habitants pour tout l'été.
Ma famille, qui n'est pas en reste côté générosité, a également fortement contribué à la survie de la population lyonnaise en apportant sa propre production potagère et de quoi approvisionner les épiceries du quartier.
Comment ?
Vous dites ?
Pas de pénurie à Lyon ?
Ah bon ?
Mais alors, ces 6 salades énormes, par exemple... vraiment ? et euh... tout le reste ?
Pour votre séjour de 5 jours chez nous ?
Mais euh... quelqu'un a le ver solitaire ? Une dizaine de vers solitaires, peut être ?
Ou alors, vous avez invité les gens du quartier ?
Ah c'est juste pour nous 5 !
En même temps vous serez 3 en comptant le Crampon la plupart du temps, hein.
Ah oui, bien sûr, il y aura un grand repas pour lequel nous serons 7, avec mes parents, certes, certes. Mais je crois qu'ils ont aussi amenés quelques trucs justement. Oui, les 3 caisses, là.
Non mais c'est pas grave, les producteurs lyonnais ne le prennent pas mal, Carrouf Market, non plus, et nos égos de cuisiniers sont assez peu susceptibles finalement.
On va juste acheter une pièce supplémentaire pour le stockage, une dizaine de frigo et autant de congélateurs, et puis ça sera très bien, hein.
Oui, bien sûr, entre nous on ne se gêne pas, on fait ça "à la bonne franquette". Et avec 15 kg de tomates.
Voilà voilà.
Sur ce, c'est pas tout ça, mais moi je vais vous laisser, j'ai un long week-end en célibataire à Paris qui m'attend. Oui ça tombe mal, je sais, vraiment c'est dommage, pfiouuu si j'avais su.
Non, ouh la la  ma valise est déjà bien pleine, je vais vous laisser ces 8 kg de haricots verts, je pense que j'en trouverai à Paris, oui. 
Même en vinaigrette, si, si, on en trouve, je vous assure.
Allez, bisous et bon appétit bien sûr.

Retour à La Une de Logo Paperblog