Magazine Talents

La bonne longueur pour un roman ?

Publié le 01 juillet 2011 par Paumadou

La bonne longueur pour un roman ?

Cette question, je me la posais l'année dernière quand j'ai commencé à écrire : c'est quoi la bonne longueur pour un roman ? À partir de quand on peut dire que c'est un roman et pas une nouvelle, à partir de quand on peut l'envoyer à un éditeur (en fait, cette question-là, je ne me la posais pas du tout, mais c'était celle qui revenait quand je cherchais sur le ternet)

J'avais peur de faire des romans trop courts (ouais, trop long avec moi, faut pas rêver...).

En y repensant c'est idiot : un roman à la longueur qu'il doit avoir ! Ni plus ni moins. Je trouvais Paris et Berlin assez courts, il n'en reste pas moins que ce sont des romans ! Ils ont la bonne longueur pour leur intrigue. Ce ne sont pas des nouvelles.

Une nouvelle raconte une histoire unique et resserrée, elle ne s'étend pas sur les personnages secondaires. Elle a souvent une fin « entourloupe » (ça c'est la définition Wikipedia, mais je ne pense pas que ça soit une obligation, c'est juste que c'est plus facile de terminer rapidement un récit comme ça.)

Un roman est un récit qui s'étale et mêle plusieurs intrigues, des personnages secondaires développés, parfois plusieurs héros. Qui prend son temps (ou pas), mais qui n'est pas une intrigue resserrée.

Les américains classent les nouvelles en 3 catégories selon leur longueur : short story, novelette, novella. J'aime bien la novella parce que c'est réellement un format entre la nouvelle et le roman : on réduit l'intrigue, mais on peut développer les personnages... Entre short story et novelette, c'est juste une question de longueur, ça n'a donc pas d'intérêt.

Alors c'est QUOI la bonne longueur pour un roman ?

Quand on ne publiait qu'en papier, un roman devait avoir un minimum de longueur pour amortir les frais d'impression et surtout ne pas frustrer le lecteur d'avoir payer cher pour quelques minutes de lecture. Le numérique change la donne : on peut publier une histoire de 3 pages, comme un fleuve de 697 pages pour un prix ridiculement bas, voire gratuitement.

Je dirais donc qu'il n'y a qu'une seule bonne longueur pour un roman : celle dans laquelle il tient en entier, sans ennuyer le lecteur.

Pour information selon le standard américain :

0-17500 mots : nouvelle (avec les variantes short story, novelette)

17500-30000 mots : novella (mini-roman)

30000 mots et au delà : roman.

Si vous envisager de faire appel à un éditeur papier, disons que 40 000 mots est un bon chiffre (pas trop gros pour ne pas effrayer : plus c'est gros plus c'est cher à publier, pensez-y)

Le NaNoWriMo (défi d'écrire un roman en un mois) place la barre du roman à 50 000 mots.

Tout cela, évidemment, c'est le standard US. En France, les éditeurs comptent en signes... De quoi vous perdre.

Le seul conseil que je vous donnerais donc, est celui-ci : avant d'envisager de publier chez un éditeur, écrivez votre histoire jusqu'au bout. Voyez si elle se tient, s'il faut couper, s'il faut allonger, en tenant compte uniquement du déroulement de l'intrigue, des personnages et de l'histoire. Sans vous occuper de sa longueur. Et quand vous l'avez fini, vous saurez si c'est une nouvelle, une novella ou un roman. Sans même regarder le nombre de mots/pages.

Pour être publié : ce n'est pas le nombre qui compte, c'est la qualité.


Retour à La Une de Logo Paperblog

Magazine