Episode 29 : Robert Hirsch, pierrot lunaire...

Publié le 27 novembre 2007 par Michel Crémadès
Les nouvelles du jour…   Tout d’abord la captation télé au théâtre des Variétés s’est bien passée. Malgré le peu de répétitions, l’envie de jouer était au rendez-vous et je dois dire que le boulot qui a été fait par Francis Perrin a été assez remarquable. Il avait l’œil partout et il ne nous a pas lâché une seconde. Lorsque cette pièce sera diffusée pendant les fêtes de fin d’année sur France 2, vous pourrez me dire ce que vous en pensez. Les équipes techniques de cette chaîne et du théâtre ont fait un excellent travail, quant aux décors et costumes, vous m’en direz des nouvelles. Je ne peux m’empêcher de vous donner par avance la distribution…   Savoureuse, non ???   Petite anecdote. A un quart d’heure de commencer la pièce, ma voisine de palier me téléphone pour m’annoncer qu’un individu a pénétré dans mon studio sur Paris et, avec des pieds de biche, il a fait sauter les serrures et la porte s’est retrouvée grande ouverte. Inutile de vous dire que ça m’a fait monter l’adrénaline ! Heureusement, cette chère voisine qui avait entendu du bruit, est sortie de chez elle, sans se démonter et du haut de ses 1 m 55, elle a réussi à chasser l’intrus, un grand costaud d’ 1 m 90. Elle a téléphoné à la police et fait venir un serrurier. Elle me laissait un message à minuit pour me rassurer, me dire que tout allait pour le mieux et que rien n’avait été subtilisé. Quel courage ! Merci « Super Maria » !!!   Sinon, les répétitions de « Croque-Monsieur » avec Isabelle Mergault continuent de plus belle. Alain Sachs est à la baguette. L’équipe est vraiment très sympa, je pense que nous allons faire de l’excellent travail. Nous commençons donc le 24 janvier 2008 au théâtre des Variétés.   Restons au théâtre et revenons en 1998.   Le directeur du théâtre de la porte Saint Martin me téléphone. Il me parle d’un rôle dans la pièce qui va se monter chez lui, « Le Bel Air de Londres ». Il me dit qu’un certain Robert Hirsch a pensé à moi pour jouer ce personnage. Gloupppppp ! Robert m’avait vu quatre années auparavant dans « Silence en coulisses » et il se souvenait de ma prestation. Cela fait tout drôle, je peux vous le dire, mais ça fait aussi plaisir ! Que ce fut un moment délicieux que de partager le plateau avec des comédiens tous aussi talentueux les uns que les autres ! D’ailleurs cette pièce obtint 6 nominations lors de la cérémonie des Molière.   Meilleur créateur de costumes pour Emmanuel Peduzzi, Pace comme meilleur décorateur, révélation théâtrale féminine en la personne de la magnifique Marina Hands, « l’énorme » Frédérique Tirmont, en talent j’entends, qui jouait mon épouse. Elle était nommée meilleure comédienne dans un second rôle. Egalement citée « Meilleure pièce comique de l’année ». La pièce de théâtre « Le Bel Air de Londres » fut récompensée par la remise du Molière du meilleur comédien revenant à Monsieur Robert Hirsch.   J’étais dans la salle ce soir là et lorsqu’il reçut son prix, nous avions l’impression de voir un enfant sur la scène du théâtre des Champs-Élysées. D’abord il eut droit à cinq minutes d’une salle debout, l’applaudissant. Puis après une ou deux hésitations, il nous fit un discours si drôle, enlevé et plein d’humour. Le public riait aux éclats. A la fin, les gens, étaient à nouveau debout en train d’applaudir le talent à l’état pur. Nous sommes allés ensuite, avec toute l’équipe de la pièce, fêter ce trophée aux côtés de Robert au « Fouquet’s ». Evidemment, il n’a pas arrêté de faire des pitreries, imitant tous ceux qui rentraient dans le restaurant, piquant les tics de tel ou tel serveur avec une incroyable vista ! Merci Robert pour tous ces bons moments passés ensemble.   Dans le même temps je tournais pour le cinéma « Le Prof » avec Jean-Hugues Anglade, film réalisé par Alexandre Jardin. Je jouais le mari d’Andréa Ferréol, mais ne nous cherchez pas dans le film, vous ne nous y verrez pas. Alexandre Jardin me téléphona, désolé de m’annoncer que toutes nos scènes étaient coupées au montage. Nous les avions tournées avec Odette Laure qui avait eu des petits soucis de santé lors du tournage, il fallait tout refaire ou tout couper. Le couperet tomba, c’est le cas de le dire !!!   «  A tout bientôt !!! »