Abdallah Kallel père d'une famille modeste de 3 enfants

Je suis la fille d’Abdallah Kallel. Nos ancêtres vivent depuis des générations de la culture de leurs terres d’oliviers et d’amandiers dans la région de Sfax. Mon père a passé son enfance à cultiver les oliviers avec son père, surtout pendant ses vacances scolaires. Il était assidu à se rendre à l’école publique, faisant jusqu’à 4,5 kilomètres de marche dans les terres quotidiennement avant de prendre le bus. Il y a appris la persévérance et le sens du devoir et du mérite.A nous, ses enfants, il aurait pu donner beaucoup de richesses durant ses 40 ans de hautes fonctions. Il s’est abstenu refusant la corruption rampante à plusieurs reprises. A la place il nous a appris à compter sur nous-mêmes. Combien de fois mon père a-t-il refusé d’aider des cousins ou des proches pour des passe-droits mineurs ? Combien de fois a-t-il aidé des villageois presqu’inconnus dans le besoin ?Il nous a inculqué des principes et des valeurs. Il nous a soutenus et encouragés pour faire de hautes études. Et nous sommes devenus ingénieurs et médecin. Tous, sans exception, n’avons jamais eu que notre seul travail comme source de revenu, grâce à nos compétences et diplômes... Je mets au défi celui qui affirme le contraire ou donne des preuves sur ce qu’il avance.J’avais écrit un long texte sur notre famille, notre mode de vie des plus modestes sans mondanités, nos vacances quasi-inexistantes ... mais j’ai tout effacé ... je laisse à nos amis et au cercle familial le soin d’en témoigner.