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Nietzsche aurait adoré cet endroit… Entrée du bar. Sand’s,...

Publié le 03 juillet 2011 par Fabrice @poirpom
Nietzsche aurait adoré cet endroit…

Entrée du bar. Sand’s,...

Nietzsche aurait adoré cet endroit…

Entrée du bar. Sand’s, sourire All Bright, commente le panneau qu’elle aperçoit au loin, au fond du bar.

Cabaret du Néant –>

Le sous-sol de la Cantada.

Balèze, la Sand’s. Balancer un nom de philosophe allemand du XIXe siècle, un vendredi soir, à vingt-trois heures, en attendant une pinte, accoudée à vingt centimètres d’une fontaine à eau pour absinthe, simplement pour faire une blague… Pointue.

Respect.

Sur le trottoir. Pause clope. Un Hobbit métalleux, en kilt et Rangers, balance les dix-sept mille répliques cultes de La Cité de la Peur en cent vingt-sept secondes. Boîte à rires comprise.

Geek inside.

À l’intérieur, K-Bri s’apprête à sortir, se ravise, siffle son tube de Cuba Libre, sort enfin.

Au sous-sol, un chauve à chignon aux platines, un chevelu sec et musclé derrière le comptoir. Devant, la faune: des coupes à la brosse, des tatoués de la tête aux pieds, des tondus, deux trois blondes peroxydées, quelques rondes brunes, beaucoup de chevelus, des têtes de mort, un vieux vicelard en gilet de cuir reluqueur de chanteuses, quelques chemises de casual friday égarées et un Hobbit en kilt et Rangers qui se promène.

O.D.I.L.

Le tout dans une ambiance de cour de récré. Pouêt-pouêt camion avec les filles, accolades entre garçons, blagues à Toto dans tous les groupes.

La terre entière a mangé un clown ce soir. Avec nez rouge et chaussures.

Régulièrement, des paillettes apparaissent. Sur un T-shirt. Qui déambule.

PRETTY

Rak-L passe aux platines. Prépare la playlist. File derrière le comptoir. Prépare quelques consos. S’échappe. S’inquiète du niveau de la mer.

J’vais vous faire goûter un truc.

Liqueur d’absinthe au chocolat.

C’est un de mes potes qui faisait çà.

Elle file sur la piste, remotiver les troupes pour l’exercice du soir.

Certaines choses – très peu – sont conventionnelles. Tainted Love ou Sweet Dreams.

D’autres le sont moins.

Jump. Van Halen.

The Number of the Beast. Iron Maiden.

Killing in the Name. Rage Against The Machine.

Masters of Puppets. Metallica.

Et même Sabotage. Des Beastie Boys.

Tracklisting délicieusement surréaliste. Et toute la foule défile pour pousser la chansonnette.

Des cris de pré-pubères égorgées, des choeurs déglingués, des cordes vocales tailladées.

Des timides, des imitateurs, des inventifs, des mimes.

Des chanteurs sous la douche à qui l’on donne un micro. Qui font la queue pour défiler au Kara K.O.

Le karaoké barré de la Cantada.


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