Des sites et blogs pro-Gbagbo se sont lancés hier, pour la énième fois, dans leur perpétuel déni de la vérité. Dans leur sempiternel discours mortifère, alors que la Côte d’Ivoire commence à cicatriser ses blessures après les crimes du prisonnier le plus célèbre du pays et de Korhogo au nord, Laurent Gbagbo. Vous savez celui qui a souillé l’Afrique en refusant de reconnaître sa défaite en novembre 2010.
Plus tristes que jamais, ridicules à souhait, ces marcheurs passent du ridicule au pathétique. Ils ont relié la Place de la République vers la place de la Bastille. Laurent Gbagbo est un extrémiste, vu comment il s’est sabordé tout seul comme un grand. C’est normal donc que ses partisans soient aussi comme lui. Des fous à lier prêts à tout, sauf à la paix.
Avec des slogans creux, ces gens qui ont la chance de profiter de la démocratie française qu’ils fustigent tant pour faire leurs marches ridicules sont décatis. Petite brochette: « Libérez Gbagbo ! », « Sarkozy, Obama assassins ! », « Ouattara dehors ! ». Je peux comprendre le deuxième slogan sur Sarkozy et Obama, surtout pour le cas libyen. En revanche, les autres slogans ne tiennent pas. Gbagbo mérite ce qui lui arrive et doit payer. Quant au fameux « Ouatarra dehors », c’est le déni dont on parlait, avec à la clé, cette xénophobie contre celui qu’ils nomment « le Mossi » puisqu’il est du nord de son pays, et l’antisémistisme puisque son épouse est vue comme juive.
Avoir des partisans aussi ténus est triste. Alors qu’on parle de réconciliation, leur seul souci est d’exiger « la libération du président Laurent Gbagbo et de tous les autres prisonniers politiques ivoiriens du régime de son allié Alassane Ouattara ». Trop marrant. Et si nos amis changeaient de fusil d’épaule ? Pour les prochains JO de Londres, que ces marcheurs se reconvertissent en coureurs de fond, de démi-fond, et de marathon. Ils serviront mieux leur pays au lieu de se ridiculiser sur l’asphalte parisien.
Cette pauvre marche a réuni selon l’AFP, 1300 personnes. Dans le groupe, toutes les nationalités africaines, notamment les Camerounais sans doute par procuration, tant, ils sont incapables de déboulonner Paul Biya. Pas seulement les Ivoiriens donc, ce qui prouve que ce mouvement qui n’a aucune raison d’être s’essoufle.