Une nouvelle fois, la énième, les galopins de Benghazi dit Conseil national de transition (CNT), ceux qui ont pris les armes contre leur propre peuple, ceux à qui on a promis la lune dans les salons feutrés des hôtels parisiens et qui sont conscients qu’ils ne font que tuer leur pays, ont rejeté hier, dimanche, un accord-cadre de sortie de crise préparé par l’Union africaine (UA) pour la Libye parce que, ont-ils dit, cela permettrait à Mouammar Kadhafi de rester au pouvoir. Ce qui est complètement faux dans la mesure où cet accord-cadre ne le stipule pas. Conscients de la popularité de Mouammar Kadhafi auprès de son peuple, leur crainte est simplement liée au fait que le vieux guide a demandé à rester dans sa ville natale de Syrte au lieu d’aller en exil, puisque les membres de l’UA ont décidé, à juste titre, de ne pas coopérer à la mise en oeuvre du mandat d’arrêt inique émis par ce machin dit Cour pénale internationale contre le colonel Kadhafi, jugeant qu’il compliquait le règlement de la situation. Ce qui est vrai.
La paix n’est pas le fort de Nicolas Sarkozy, surtout lorsqu’il s’agit de l’Afrique. On comprend donc son entente cordiale avec l’infamie représentée par le CNT. Pour ses membres qui mettent plus que jamais en exergue leur extrémisme, le document de l’UA « n’inclut pas le départ de Kadhafi, de ses fils et de son cercle rapproché. » Leur envie, est donc d’exclure ceux qui, ils le savent dans leur for intérieur, ils ne peuvent battre dans le clan Kadhafi, s’il y a une vraie transition démocratique et une élection supervisée par l’Onu et l’UA, ce dernier étant leur pire cauchemar. En feignant d’être préoccupés par le sort soi disant réservé au peuple Libyen par Kadhafi , la révolution, la démocratie et autres printemps arabe ne sont que des voltiges mensongères, des mots creux, vides de sens. Mais où veut-on que Kadhafi aille se demande, ici, en dessous, sa fille Aïcha ? N’est-ce pas son pays ?
Les chefs d’État africains qui se sont réunis en sommet à Malabo, en Guinée équatoriale, ne doivent-ils pas in fine, lors d’un autre sommet à venir, demander l’exclusion de ces renégats si jamais ils prennent le pouvoir à Tripoli ? Les Libyens eux-mêmes, doivent sanctionner ces chenapans qui trahissent leur pays et les insultent. Avec une traîtrise aussi manifeste, il faut avouer que l’Afrique est vraiment mal partie et les assoiffés de pétrole feront la loi, tant que l’Afrique ne sera pas unie. En espérant qu’enfin, la Russie ou la Chine s’opposent à cette guerre ridicule, la visite de Jacob Zuma le président sud-africain à Moscou est un signe d’espoir. Les Russes ont dénoncé les mensonges de la France qui viole la résolution 1973 de l’ONU, en fournissant des armes aux soi disant rebelles. Suivez l’injustice faite à la Libye avec Alain Juppé qui s’exprime à Moscou.