Magazine

Happy birthday “Maybach-Carter.com”.

Publié le 06 juillet 2011 par Maybachcarter

Dans quelques jours, c’est le 3ème anniversaire de ce blog !

3 ans. Je vous remercie bien sûr d’être de plus en plus nombreuses et nombreux à lire mes élucubrations sur des sujets divers, et Dieu seul sait qu’il peut être parfois compliqué de me suivre dans mes digressions.
Qui dit anniversaire, dit CADEAU. Hop Hop Hop, ne partez pas en courant, je n’ai pas une liste longue comme le Mississippi. Au contraire, au contraire. Je ne vais vous demander qu’une seule chose..

Comme la majorité d’entre vous le sait, je fais partie de l’équipe derrière le magazine en ligne que VOICI. 4 ans que j’y suis, à vrai dire, j’y étais avant même que le nom ne soit trouvé, c’est vous dire. Au fur et à mesure que cela a pris de l’ampleur, nous sommes passés de Skyblog à site web mode, puis de site web mode à magazine en ligne, puis de magazine en ligne à magazine en ligne + blog du magazine. Ca ne sert à rien que je vous sorte les chiffres, ni les graphiques démontrant la croissance exponentielle du lectorat, gardons ça pour les investisseurs et autres. Je souhaite juste aborder le sujet de manière plus personnelle.

Ces 4 dernières années, FBLK a considérablement modifié ma personnalité, mon degré d’ambition, ma manière de travailler et de percevoir les choses. Je crois même que ça m’a modifiée tout court, si je me compare à il y a 2 ou 3 ans. Ca m’a en quelque sorte disciplinée, et lentement (mais sûrement) je suis passée d’une “rêveuse” avec des projets dans la tête..à une jeune entrepreneure, bien que j’admette volontiers que cette transition soit vraiment longue et parfois difficile à vivre.

Je fais l’impasse (sinon on n’a pas fini) sur le parcours administratif, les rendez-vous interminables, les délais de signatures de contrat qui mettent 10 ans à être validés..Anyway, être un “p’tit jeune qui se lance” en France, ce n’est pas le parcours du combattant, c’est PIRE. Et bien évidemment, tout est plus facile quand on connaît X qui travaille dans tel fond d’investissement ou quand on a Papa ou Maman prêt à mettre 30 ans d’économie dans un projet qui sort du domaine commercial. Fin du fin DONC, il nous faut des sous (pas de prêt). Du coup, l’idée de faire appel à ceux/celles qui ont toujours réclamé une version papier est née.
Après les calculs, devis, estimations et tout pleins de chiffres super passionnants, on en est arrivé à la somme de 40.000 dollars (Oui, on compte en dollars nous HAHA) (Je rigole hein). 40.000 $ en deux mois, c’est ambitieux. Mais ça reste à notre portée de main, si toutes celles et ceux qui y ont trouvé de la valeur depuis ces 2 dernières années, veulent bien que cette marque (parce que FASHIZBLACK est avant tout une marque de fabrique en devenir) se développe. Passer du web au papier, c’est à la fois la fin d’une expérience, et le début d’une autre !

A chaque fois qu’il y a un scandale raciste dans le milieu de la mode, la première chose que je lis c’est “Oh ils ne nous aiment pas!”, “c’est que des racistes de toute manière”, “ils exploitent les codes esthétiques africains pour se faire du fric sur notre dos, et en attendant “nos” designers galèrent” ETCERA ETCERA. Je ne dis pas que Fblack c’est BATMAN qui va venir régler TOUS les problèmes pour qu’enfin, nous puissions tous nous tenir par la main pendant la Fashion Week. PAR CONTRE, je pense que ça envoie un signal fort, et même sur le plan symbolique. C’est une publication qui peut avoir une résonance bien au-delà de l’aspect communautaire et/ou ethnique. En fait, on ne propose pas de solutions miracles, mais une alternative. S’il faut que nous attendions TOUS qu’un jour enfin, les marques, les influenceurs, les agences de mannequins qui ont pignon sur rue, se décident à accélérer le mouvement, dans 10 ans nous sommes encore là. Laissant même cet aspect de côté, je pourrais aussi évoquer l’extraordinaire boom de la créativité africaine. Je n’ai rien contre les boubous et autres vêtements traditionnels, mais j’en ai plus qu’assez que l’on enferme la création du continent noir dans des clichés du type chapeau en raphia et sous-vêtements en noix de coco. L’énergie qui provient du Libéria, du Ghana, du Nigéria, de l’Afrique du Sud, j’ai terriblement envie d’y contribuer. Je SAIS au plus profond de moi-même que ces gens ont leur place sur la scène internationale et qu’avec un peu d’entraide, ils peuvent pénétrer le marché “occidental”. Tout ce dont ils ont besoin, c’est que l ‘on croit en eux. Et j’ai également besoin que vous, qui me suivez (pour certains) depuis des années, croyiez en moi. Connaissant mon degré d’exigence, vous imaginez bien que je ne vous demanderais pas de payer si je n’étais pas sûre de la qualité du magazine derrière.
Je n’exclus jamais la notion d’échec là-dedans, je crois que je l’ai même déjà intégrée. Le fait que nous soyons sortis du bois et que nous fassions une sorte de levée de fonds publique, représente également un risque. Si jamais les 40.000 dollars ne sont pas obtenus, c’est clairement une forme de désaveu. Si jamais cela venait à arriver, dire que je serai déçue est un euphémisme, mais cela m’angoisse moyennement. Pourquoi ? Parce qu’à la fermeture de FBlack, je saurais que je me suis battue jusqu’au bout et je n’aurais aucun regret. Peu importe que j’y ai laissé 4 ans de ma (jeune) vie, j’ai pu apprendre comme jamais, repousser mes propres limites, privilégier la réflexion à l’enthousiasme des débuts. Ce genre de choses, que Fblack ferme ou non, personne ne peut le me retirer quoi qu’il advienne. Et puis dans ce cas précis, ce sera un excellent coup de pied dans le derrière pour partir. Je m’envolerai (plus ou moins définitivement) pour le Ghana et/ou le Nigéria, pour aller participer SUR PLACE à cette nouvelle génération qui est en train de naître dans l’industrie de la Mode, de la Musique et de l’Entertainment en général.

Sans dramatiser, ma vie n’a jamais été aussi incertaine que cela. Je ne sais même pas où je serai dans 2 mois.

En somme. Le meilleur cadeau que vous chers lecteurs et chères lectrices, puissiez faire, serait de pré-commander le numéro. Ca va de 5 à 5000 dollars, selon ce que vous souhaitez avec. Bien sûr, vous les recevrez en exclu mondiaaaale ( GENRE ). Ah, au fait, pourquoi faire ça maintenant pour Janvier ? Hé bien parce que l’on prendra 4 mois pour préparer ce numéro, et que je vous donne MA parole, que ce sera le meilleur truc que j’ai fait de ma vie. Même si je ne dors pas pendant 4 mois, que je me saigne de toutes les manières possibles, je ferai en sorte d’être fière de chacune des pages de ce numéro, ça vous pouvez me croire. Et en dehors de cela, j’ai pris comme pari (avec L. ), que si jamais le but était atteint avant le 28 Août, on ferait la choré de “Single Ladies” devant tout le monde à la soirée de lancement. Alors juste pour ça, juste pour que vous puissiez me voir me ridiculiser, svp, PRE-COMMANDEZ !!!

On clique ICI ( y a toutes les infos nécessaires ) et surtout, n’hésitez pas à en parler autour de vous. Sur ce, je souffle (en avance) sur les bougies de ce blog et j’espère pouvoir avoir une véritable raison de faire la fête grâce à/avec vous.

Merci à celles/ceux qui ont déjà contribué,

M.C.E./ P.A.


Retour à La Une de Logo Paperblog