Mots clés : Liz Taylor, ,richard Burton
Par Jean-Luc Wachthausen03/06/2011 | Mise à jour : 23:03
Richard Burton et Liz Taylor en 1971. Crédits photo : Dieter Klar/picture-alliance/ dpa
Martin Scorsese va tourner l'histoire d'amour tumultueuse du couple le plus célèbre du 7e art.
C'est un beau projet convoité par les studios de Hollywood. Il faisait rêver deux oscarisés, l'actrice Natalie Portman et le scénariste du Discours d'un roi, David Seidler, qui ont dû s'incliner devant la force de frappe de Paramount, selon le quotidien The Times. Il tient en quelques lettres d'amour enflammées de Richard Burton pour Liz Taylor, réunies dans un livre intitulé Furious Love. Cela devrait donner un film où la fiction risque de ne pas égaler la réalité qui, dans les années 1960-1970, a fait le délice de la presse qu'on n'appelait pas encore people. Pour les droits d'adaptation, la veuve de l'acteur gallois mort en 1984, Sally Hay Burton, a été contactée, tout comme les héritiers de la star anglaise, disparue en mars dernier à l'âge de 79 ans.
Pour mettre en scène ce couple hors norme, déchiré entre l'amour, la gloire et le scandale, il fallait un réalisateur de la trempe de Martin Scorsese. Le cinéaste d'Aviator et de Casino adore ce genre d'histoire bigger than life, qui bouscule les conventions. Avec les tribulations de ces deux monstres sacrés de Hollywood, il est servi. En cinquante ans de carrière et plus de cinquante films, Liz Taylor fut sans doute la première star à mêler étroitement le tumulte de sa vie privée et ses rôles au cinéma. Sa beauté fulgurante, son talent sans failles, ses caprices sans limites ont forgé sa légende sulfureuse. Pas moins de huit mariages, des infidélités nombreuses, des excès en tous genres et ce coup de foudre qui fit rêver le monde entier.
«Puni par les dieux»
En 1962, sur le tournage de Cléopâtre, le film le plus dingue et le plus cher de l'histoire du cinéma, Liz, 29 ans, craque pour Richard Burton, 36 ans. Une folie qui fit voler en éclats leur foyer respectif. Le Vatican s'en mêla. Deux ans plus tard, c'est le mariage, puis le tournage prémonitoire de Qui a peur de Virginia Woolf?, portrait d'un couple en pleine déconfiture. Le leur, justement. Liz et Richard divorcent en 1974, se remarient l'année suivante et redivorcent en 1976. Rideau.
Dans ses lettres qui serviront de fil conducteur au film, Richard Burton continue d'avouer sa flamme pour Liz, juste après leur séparation. «Je suis à jamais puni par les dieux pour avoir allumé et éteint le feu, écrit-il. Ce feu, bien sûr, c'est toi.» Martin Scorsese se frotte déjà les mains.
Par Jean-Luc Wachthausen http://www.lefigaro.fr/cinema/2011/06/03/03002-20110603AR...