La traversée du détroit de Gibraltar perturbée par des rafales de vent

Publié le 15 février 2008 par Lauravanelcoytte
Ça souffle sur le détroit de Gibraltar. Depuis plusieurs jours, de fortes rafales de vent perturbent le trafic entre les deux rives de la Méditerranée. Cette situation inquiète les opérateurs de la région. Les expéditions et la traversée des passagers sont en effet compromises. Les pertes pourraient être considérables si la situation venait à durer.

Sur la ligne Algésiras-Sebta, le trafic est plus que réduit. Depuis lundi, les ferries rapides sont amarrés à quai, attendant une accalmie. Seul un gros ferry est opérationnel afin d’assurer des rotations d’urgence. De même, entre Tanger et Tarifa, le trafic est au point mort. Le port de Tarifa, dont l’extension est prévue pour 2009, n’est pas en mesure d’accueillir des bateaux de grosse capacité.
Le trafic passager est aussi en souffrance. Les usagers n’ont d’autres solutions que de prendre leur mal en patience ou de rebrousser chemin. Mais la situation est plus dramatique pour les transporteurs routiers. La file d’attente est de plus en plus longue. Selon des estimations, plus d’une centaine de camions attendent pour embarquer à partir du port de Tanger.
Les autorités veillent à l’organisation des flux. Il s’agit d’éviter que les camions ne bloquent la circulation dans la ville. Ce qui suscite la colère des conducteurs qui réclament «des solutions».
Selon les prévisions de la Météorologie nationale, les conditions climatiques ne sont pas près de s’arranger. Les vents devraient durer au moins jusqu’au week-end.
Rappelons qu’en cette période de l’année, le blocage du trafic est fréquent. Déjà, fin 2007, des milliers de passagers avaient été bloqués dans les différents ports du détroit (cf.www.leconomiste.com). Et les dispositifs mis en place, pour parer à cette éventualité, ne sont pas assez efficaces.
Pour de nombreux opérateurs, il faudrait s’inspirer des autres ports du monde, situés dans des zones très perturbées du point de vue climatique. Il est inconcevable, alors que la région connaît un trafic de plus en plus important, que de telles situations soient déplorées chaque année.
Ali Abjiou
Source: L'Economiste

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